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Appel
Date limite de soumission : lundi 15 décembre 2025
Colloque du RUCHE organisé par Anne Montenach, Céline Pessis et Violette Pouillard (TELEMMe (UMR 7303), IRHiS (UMR 8529) et SADAPT (UMR 1048)) les 10-12 juin à Aix-en-Provence,
Institutionnalisées toutes deux au début des années 1970 aux États-Unis, l’histoire environnementale et l’histoire des femmes – puis celle du genre – ont, paradoxalement, assez peu dialogué jusqu’à une période récente, comme cela été souligné plus largement pour l’histoire de l’environnement et l’histoire sociale (Mosley 2006). Ces deux champs de la discipline historique partageaient pourtant dès l’origine un objectif commun : en redonnant une voix et une agentivité aux oublié·e·s de l’histoire officielle, il s’agissait de s’emparer de nouveaux objets d’étude (les femmes, les non-humains), voire, de façon plus ambitieuse, de relire le passé à l’aune des rapports de pouvoir entre les sexes ou des enjeux environnementaux (Fressoz et al. 2014 ; Quenet 2014 ; Mathis 2018). Dans le contexte des luttes pour les droits civiques et l’égalité des sexes et de l’essor des mouvements écologistes, l’engagement académique plus ou moins militant en faveur des dominé·e·s constituait un second point commun entre ces deux courants. Une trentaine d’années plus tard, alors que les historien·ne·s de l’environnement cherchaient à doter leur champ d’une armature théorique afin d’en démontrer à la fois la centralité et l’intérêt pour l’histoire en général comme pour les sciences sociales, c’est aussi l’histoire du genre qui a servi de modèle à celles et ceux qui souhaitaient faire de l’environnement une catégorie d’analyse comparable à la race, à la classe et au genre pour mettre au jour des relations et asymétries de pouvoir (Scott 1986 ; Steinberg 2002 ; Stroud 2003 ; Quenet 2014).
Pour autant, les croisements entre histoire du genre et histoire environnementale sont restés jusqu’à présent relativement timides, en particulier hors du monde anglophone et de l’historiographie indienne, et ce en dépit des appels répétés à intégrer la perspective du genre à l’appareil conceptuel de l’histoire environnementale (Guha 1989, 2000 ; Merchant 1990 ; Leach et Green 1997 ; Scharff 2003 ; Unger 2014 ; Holmes et Morgan 2021 ; Morgan et Cook 2021). Les travaux menés en ce sens depuis une vingtaine d’années portent ainsi essentiellement sur l’Amérique du Nord – ce qui reflète la double tradition états-unienne dans ces deux champs de l’histoire – et l’Inde – ce qui témoigne de la convergence des enjeux sociaux et environnementaux dans les subaltern studies – et font la part belle à l’époque contemporaine. En outre, s’agissant du monde anglophone, une part non négligeable de ces études se sont focalisées sur les expériences et les préoccupations de l’élite masculine occidentale, en lien avec les spécificités de l’histoire des États-Unis (conquête de l’Ouest, masculinité et wilderness), et ce au détriment de l’étude du rôle des femmes et des populations autochtones ou esclavagisées. Les récits académiques portant attention à ces acteurs et actrices historiques les ont de surcroît souvent cantonnés au secteur des luttes environnementales (Unger 2012 ; Barca et Guidi 2013) et à la préservation de savoirs botaniques ou agricoles dont la colonisation les aurait dépossédés (Carney 2001 ; Morgan 2004 ; Carney et Rosomoff 2009 ; O’Leary 2024).
Au-delà de la seule discipline historique, la mobilisation du genre comme outil d’analyse ne peut être dissociée de la prise en compte d’autres relations de domination (sociale ou culturelle) et d’autres modes d’assignation (comme la race ou la classe). Les travaux sur les injustices environnementales ont amplement démontré les intersections et convergences entre inégalités environnementales et sociales, y compris de genre (Massard-Guilbaud et Rodger 2011) et mis en évidence, dans des contextes variés, des inégalités d’accès à, et de contrôle, des ressources naturelles, ainsi que les changements environnementaux afférents (Elmhirst 2015).
De nombreux travaux en sciences humaines et sociales ont de plus mis au jour des formes antagonistes de rapport à l’environnement fondées sur des conceptions différenciées de la nature (Haraway 1989). L’opposition entre, d’un côté, celle des élites occidentales blanches et masculines, qui envisagent la nature comme une ressource appropriable et/ou un espace à sanctuariser, et de l’autre, celle des minorités exploitées, au premier rang desquelles les femmes des pays pauvres, qui la voient au contraire comme un bien commun et un tout dont l’espèce humaine fait partie, a été particulièrement soulignée (Laugier, Falquet et Molinier 2015). Au carrefour des luttes écologiques et des combats pour les droits des femmes, l’écoféminisme s’est attaché plus largement, depuis un demi-siècle, à déconstruire les dominations croisées des femmes et de la nature (d’Eaubonne 1974 ; Merchant 1980 ; Warren 1990 ; Plumwood 1993 ; Federici 2004 ; MacGregor 2017 ; Benquet et Pruvost 2019 ; Larrère 2023 ; Hache 2024, 2026), tout en cherchant à éviter le piège de l’essentialisme (Shiva 1988 ; Agarwal 1992, 1994 ; Mies et Shiva 1993 ; Leach et Green 1997). Les récentes relectures genrées de l’anthropocène invitent à visibiliser les groupes dominés – dont les femmes, exclues des lieux de pouvoir et de ce fait souvent réduites, au mieux, au rang de simples victimes des dégâts environnementaux. Une proposition complémentaire consiste également à interroger les causes de la crise environnementale afin de mettre en lumière les déterminants patriarcaux de la dégradation du vivant (Ruault et al. 2021).
En croisant histoire du genre et histoire de l’environnement, l’objectif de ce colloque est double. Il s’agit d’une part de donner un écho à des approches qui sont restées relativement marginales en France alors qu’elles sont débattues depuis plusieurs décennies ailleurs, notamment dans le monde anglophone. Il s’agit d’autre part et dans le même temps de passer ces approches au crible de l’empirie, en les confrontant à des études de cas, de l’Antiquité à nos jours, alors que la période contemporaine domine dans l’historiographie des relations entre genre et environnement.
L’intérêt d’une telle démarche n’est pas seulement de réintégrer les femmes et les personnes non-binaires dans l’équation en les considérant comme des actrices et des acteurs environnementaux à part entière – ce qui repose la question des sources à mobiliser pour accéder à des voix rendues inaudibles et mettre au jour des savoirs et des pratiques largement invisibilisés. Il s’agit aussi et surtout d’envisager le genre comme un prisme essentiel – fait d’habitudes, d’injonctions et de comportements sociaux liés au sexe, variables dans le temps et dans l’espace – à travers lequel se construisent les rapports des individus au reste de la nature (Scharff 2003 ; Morgan et Cook 2021), sans que soient perdus de vue l’hétérogénéité des catégories de genre et l’enchevêtrement des éléments qui composent une identité.
La mobilisation de concepts chers aux deux champs, tel celui d’agentivité (des humains comme des non-humains) (Thomas 2016), permet ici d’interroger de façon dialectique ce que le genre – en tant que construction sociale de la différence des sexes et des rapports de pouvoir qui y sont attachés – fait à l’environnement et, inversement, ce que le rapport à la « nature » fait aux rapports sociaux de sexe. Dans cette perspective, l’histoire du genre est susceptible de nourrir les questionnements de l’histoire environnementale en incitant à réinterroger, par les marges, des grands récits comme ceux relatifs à la domestication, l’esclavage, les colonisations, les « révolutions » scientifiques, ou l’essor du capitalisme et de l’industrialisation. Elle invite aussi à poser un regard neuf sur des thématiques classiques mais récemment revisitées (comme le travail, les communs, les politiques de protection environnementale), voire à inventer de nouveaux objets de recherche. Les réflexions porteront à la fois sur la matérialité des relations que les acteurs et actrices entretiennent avec leur environnement – quel accès aux ressources naturelles, quels effets de leurs actions sur les milieux et les dynamiques socio-environnementales ? – et sur les représentations (normes de genre) qui déterminent ces relations ou que celles-ci contribuent à construire ou à faire évoluer.
Axes du colloque
1/ Travail, (re)production et subsistance
La division genrée du travail – dit « de subsistance » ou professionnalisé – s’accompagne, depuis au moins l’époque médiévale (Charpentier et Lett 2024), de différences d’accès à la terre (Agarwal 1994), aux outils (Tabet 1979, Cockburn 2004), aux ressources (eau, minéraux, produits forestiers, animaux, etc.), aux savoirs environnementaux qui leur sont associés, et à leur gouvernance (Morera et Le Roux 2018). Ces inégalités pourront être examinées à la croisée de dynamiques historiques plus larges de réification et d’appropriation des ressources, notamment par l’enclosure des communs (Elmhirst 2015) et en lien avec l’avènement du capitalisme industriel et la colonisation. Il pourra s’agir aussi de mettre en évidence les charges différenciées en matière de gestion des environnements, de l’exploitation à la protection, et les incidences environnementales afférentes. À partir d’études de cas, on pourra également historiciser ou interroger la pertinence de certaines notions avancées par les perspectives écoféministes, tel le travail « de subsistance » et le processus d’« housewifization » (Mies et Bennholdt-Thomsen 1997), ou encore proposer des récits élargissant nos catégories de travail et de reproduction (Barca 2024) à même d’englober les activités de soin et de restauration des environnements encore peu considérées.
2/ Savoirs vernaculaires, expertise et professionnalisation
Les travaux de Carolyn Merchant ont identifié les incidences de la « révolution » scientifique, creuset de la césure nature/culture, en matière d’appréhension (mécaniste) des vivants et (utilitariste) des « ressources » (Merchant 1980). Plusieurs travaux ont mis en évidence la disqualification de savoirs vernaculaires féminins accompagnant la scientifisation des disciplines et la professionnalisation des métiers depuis l’époque moderne (Pépy 2018 ; Benharrech 2020). Ces recherches éclairent également les voies développées par les femmes pour conserver et développer l’accès aux savoirs environnementaux, y compris en contexte colonial (Schiebinger 2004), une approche que ce colloque souhaite explorer davantage : autodidactisme, accès à des sociétés amateures, savantes et agricoles, enseignements publics et privés, développement de cercles et réseaux, publications, productions naturalistes et artistiques, fondations d’institutions et entreprises, … La position marginale des femmes est de surcroît propice au développement de critiques des pratiques et catégories de savoir dominantes, du rôle central des ponctions botaniques et cynégétiques dans la culture naturaliste (Beinart et Hughes, 2007) à la mise en cause de la vivisection, dont la place devient centrale en physiologie au xixe siècle (Finn 2012). Il s’agit de mettre en évidence ces critiques autant que les catégories épistémologiques et relations alternatives proposées. Il importe aussi de porter attention au rôle croissant exercé par les femmes dans des disciplines scientifiques en lien avec l’environnement institutionnalisées au xxe siècle, et aux contributions des femmes scientifiques à la montée en puissance ou au refaçonnement de celles-ci (Haraway 1989).
3/ Nature(s) et catégories de genre : féminités, masculinités et écologies queer
La nature joue un rôle symbolique central dans la construction des identités de genre, de la naturalisation et l’animalisation des femmes à l’association de qualités « naturelles » comme la force physique à la masculinité. Inséparablement, la nature se voit métaphoriquement féminisée, de Gaïa à « mère nature » (Gaard 1993). Il s’agit ici de se pencher sur les constructions des identités de genre, sur leurs impacts matériels et symboliques en contexte (Girault, 2022), et sur leurs instrumentalisations, depuis les déesses dites « de fertilité » jusqu’aux récits contemporains. Cet axe s’intéressera aussi à la façon dont les mouvements féministes mobilisent des références historiques en les réélaborant, s’emparent des associations entre genre et nature, les remanient voire les retournent, comme l’indiquent par exemple les analogies entre femmes et animaux (d’expérience) élaborées dans la seconde moitié du xixe siècle par des militantes antivivisectionnistes (Carrié 2018) ou les revendications de militantes environnementales d’une aptitude genrée au soin et à la considération (Engels 2002 ; Porhel 2018). En écho avec les travaux sur les écologies queer qui se développent dans le champ des sciences humaines et sociales – examinant notamment le rôle d’espaces non-hétéronormés dans la remise en cause de formes dominantes de (bio)pouvoir (Mortimer-Sandilands et Erickson 2010 ; Rimlinger 2024) –, cet axe questionnera enfin la mise à l’épreuve des catégorisations dualistes de genre et de nature, à travers l’histoire desintersections entre luttes queer et écologistes (Unger 2021).
4/ Exploitation de l’environnement et inégalités de genre
Les intersections entre inégalités environnementales, raciales, sociales et de genre ont fait l’objet de riches travaux témoignant notamment, dans des contextes historiques variés, de l’augmentation de la charge du travail domestique féminin dans les environnements pollués (Mosley 2001) et dans des économies fondées sur l’exploitation intensive des animaux sauvages (Isenberg 2000), ou de l’exposition différenciée aux polluants et, à partir du premier tiers du xxesiècle, aux produits phytosanitaires (Elmhirst 2015 ; Van Melkebeke 2020). À l’inverse, certaines catégories de femmes ont pu être ciblées pour leur rôle dans les déprédations associées aux habitudes consuméristes liées au paraître (plumes, fourrures, …) (Kean 1998). Cet axe vise à examiner les modalités d’articulation entre genre, contrôle des ressources et modes d’exploitation de l’environnement, y compris s’agissant de l’impact sur la santé et les corps.
5/ Engagement, émancipation, politisation
Plusieurs travaux mettent en évidence le rôle central des femmes dans les mouvements de protection des animaux, de la faune et des environnements, ascendants à partir du xixe siècle, et montrent que cet investissement s’entremêle à une quête d’émancipation, d’investissement de la sphère publique, voire d’assise politique (Unger 2012 ; Mathis 2018) : fondation d’associations de protection environnementale (Winiwarter 2017), investissement dans les mouvements environnementalistes (Guha 2000), lancement d’alertes, dont témoignent notamment les travaux de Rachel Carson (Silent Spring, 1962) et de Ruth Harrison (Animal Machines, 1964), théorisation de l’écoféminisme (Cambourakis 2018), etc. Cet axe entend interroger l’articulation des engagements à des normes de genre construites, telles que la défense des êtres sensibles, du cadre de vie, du foyer, et de la santé de ses membres (Engels 2002), autant que la singularité des combats militants. Il vise aussi, en lien avec l’axe 4, à appréhender les convergences entre environnementalisme et réformisme social, justice sociale, défense des droits civiques, et engagements politiques (Guha 2000).
6/ Sources, méthodes et historiographie
Depuis l’Antiquité, les femmes, spécialement de milieux populaires, ont laissé peu de sources écrites, reflétant des modes d’appropriation et de conservation de l’écrit reproduisant et catalysant l’invisibilisation de leur rôle dans les interactions humains-environnements, dont témoigne notamment l’absence de mention du travail agricole féminin et de sa contribution économique dans les sources normatives et statistiques en Europe et dans les états coloniaux (Gubin 1996 ; Likaka 1997 ; Benharrech 2020). Des travaux récents, appuyés sur des sources de la pratique, judiciaires et littéraires, démontrent toutefois le caractère relatif de cette invisibilité (Montenach 2017).
Ce colloque souhaite faire place aux difficultés et potentialités heuristiques autant qu’il invite à la réflexivité, en positionnant au cœur des débats l’incidence des effets de sources et constructions genrées sur les productions historiennes. Ainsi, comme l’ont relevé des historiennes, la sacralisation du rôle des femmes comme piliers de la vie rurale et chevilles ouvrières de pratiques (proto)écologistes a pu masquer leur rôle dans la modernisation agricole et industrielle (Gubin 1996). Enfin, alors que certains travaux d’écologie politique ont souligné les écueils d’approches genrées ayant pour conséquence d’essentialiser des visions binaires et pour effet matériel de faire reposer sur les femmes le poids des réparations environnementales (Elmhirst 2015), il s’agit aussi de se pencher sur la construction historique, les mobilisations, frictions, transformations et le dépassement des catégories de genre en lien avec les problématiques environnementales.
Modalités pratiques
Les propositions de communication (titre, résumé de 2000 signes maximum, court CV) devront être envoyées à genre.environnement chez gmail.com avant le 15 décembre 2025. Une réponse sera donnée avant le 15 février 2026.
Les langues du colloque seront le français et l’anglais. Les propositions de jeunes chercheur·e·s sont particulièrement bienvenues. Les frais de mission seront ajustés en fonction du budget.
Références citées
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