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Appel
Date limite de soumission : dimanche 30 novembre 2025
Envoi des résumés par mail avant le 30 novembre 2025 à elieth.eyebiyi chez nmbu.no et ibrahima.poudiougou chez nmbu.no
« Les pays des Suds sont particulièrement touchés par les questions d’extractivismes, qu’ils soient agricoles, miniers, intellectuels ou autres. Ceux-ci constituent des modes majeurs d’expression du capitalisme contemporain en même temps qu’ils génèrent des effets pervers nécessaires à décrypter à l’aide d’exemples empiriques et de comparaisons productives. Produits par diverses conceptions, ils mettent en branle des acteurs de divers statuts dotés de rationalité mais aussi de diverses formes de pouvoirs mobilisées pour organiser la dépossession des éléments de la nature. Ce panel s’intéresse spécifiquement aux extractivismes dans les Suds à partir de la dépossession des ressources naturelles, notamment la terre, l’eau (lacs, rivières, fleuves, mers), l’énergie (production éolienne, production pétrolière, puits de carbone) ou encore les ressources du sous-sol (mines). En proposant d’examiner à la fois de manière historique et empirique diverses expressions de la dépossession, le panel ambitionne poser un regard socioanthropologique nouveau sur les modes de possession, dépossession et repossession qui innervent les logiques contemporaines de l’accumulation. Il postule la violence comme un facteur inhérent, sous toutes ses formes, à tout processus de dépossession et entend offrir un cadre pour l’examiner en fonction des contextes. »
1- Législation, normes pratiques et processus
Les phénomènes de dépossession peuvent être facilités par des législations spécifiques qui créent le terrain favorable à l’expulsion massive, violente ou non des populations locales. Il s’agira d’examiner les différents régimes de dépossession que nourrissent les logiques d’accumulation foncière, mises en œuvre à la fois par les migrants, mais aussi des groupes organisés ; ainsi que des ressources naturelles. Comment ces régimes de dépossession s’articulent-ils avec le droit ou les normes pratiques ? Dans quelle mesure le droit et les normes pratiques (dé /re) structurent les processus d’accumulation, de dépossession et de redistribution des ressources naturelles, et que font-ils aux sociétés concernées ?
2- Acteurs, Agencéité et Violence
Les processus de dépossession génèrent de manière rétroactive diverses formes de violence (silencieuse, symbolique, armée, etc.). Il s’agira ici d’examiner avec des études empiriques situées à l’échelle locale, nationale ou transnationale dans quelle mesure la violence notamment jihadiste est-elle produite, mobilisée ou se déploie-t-elle pour consacrer le processus extractiviste, le consolider ou même y résister. Comment les différents acteurs se mobilisent ils pour engager la violence dans leurs interactions autour des phénomènes de dépossession ? Dans quelle mesure la dépossession peut-elle en retour nourrir la violence ?
Le panel pourra accueillir des communications aux formats non classiques (documentaires, films) examinant l’imbrication des processus historiques et sociaux engendrés par les formes de dépossession ainsi que les modalités violentes qui les accompagnent.
Les propositions de communication, attendues jusqu’au 30th novembre 2025, doivent être soumises aux responsables de panel à travers leurs adresses mail indiquées dans l’appel. Chaque résumé, qui ne peut excéder 500 mots (bibliographie exclue), doit préciser les noms et prénoms, les adresses e-mail, l’affiliation et la position institutionnelle de l’auteur.
Les résultats de la sélection des propositions soumises seront communiqués au plus tard le 15 décembre 2025.
Date limite de soumission : dimanche 30 novembre 2025
Panel organisé par Benjamin Rubbers, Université de Liège et Martín Cavero Castillo, Université Côte d’Azur
Propositions de communication (en français, environs 500 mots) à envoyer à brubbers chez uliege.be, et martin.cavero chez ehess.fr avant le 30 novembre 2025.
« Dans le cours de ces trois dernières décennies, les pays du Sud ont connu une forte croissance de l’exploitation minière industrielle et artisanale. Celle-ci a eu des répercussion économiques, politiques, sociales et environnementales majeures, qui ont suscité un vif débat sur les bénéfices et coûts de l’extractivisme, entendu comme un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exportation de ressources naturelles. Loin de rester en dehors de ce débat, les nombreux travaux publiés sur ces enjeux en sciences sociales ont très largement contribué à nourrir les critiques à l’encontre de cette stratégie de développement.
Globalement, leur conclusion est qu’elle génère des effets faibles ou négatifs pour les communautés situées à proximité des sites d’extraction. Si cette conclusion n’est pas nécessairement fausse, elle repose sur une démarche qui présente au moins trois limites.
D’abord, cette littérature critique porte principalement sur les projets miniers portés par des multinationales du Nord global. Ce faisant, elle tend à négliger la grande diversité des acteurs
impliqués dans le boom minier (on pense en particulier aux investisseurs chinois et aux entreprises nationales) et des formes d’extraction auxquels ils se livrent (mines souterraines ou à ciel ouvert, mines à petite échelle ou artisanales, projets greenfield ou brownfield, etc.). Il manque des études comparatives sur les conséquences de ces différents types d’extraction minière, que ce soit à l’échelle continentale ou intercontinentale – entre l’Afrique et l’Amérique latine notamment.
Ensuite, cette littérature tend à opposer les bénéficiaires et les victimes des projets miniers selon un schéma binaire, qui empêche d’analyser plus finement les inégalités qu’ils génèrent et les formes de mobilité sociale qu’ils permettent ou non. Les dynamiques qu’ils engendrent autour de l’accès à l’emploi, des contrats de sous-traitance, ou des revenus miniers, ne peuvent être réduites à une opposition entre des gagnants et des perdants.
Enfin, la majorité de ces travaux ont manifesté un intérêt particulier pour les mouvements de protestation locaux contre les grands projets miniers. Si ce choix est compréhensible, il ne leur a toujours pas permis de prendre la mesure des différents positionnements qui sont adoptés envers l’extraction minière localement et de les analyser dans leurs différentes dimensions – les facteurs qui peuvent en rendre compte, les justifications qui les sous-tendent, les conjonctures dans lesquelles ils s’expriment. Marqué par l’ambiguïté et la variabilité des positionnements, le débat se réduit rarement à une confrontation entre ceux qui sont « pour » et ceux qui sont « contre » l’exploitation minière.
Ce panel invite à sortir des binarismes(exploitation industrielle/artisanale, gagnants/perdants, pour/contre) qui sous-tendent encore largement la littérature en études minières pour réfléchir à nouveaux frais sur les transformations des espaces sociaux miniers dans les pays du Sud. Sont attendues, dans cette perspective, des propositions de communication qui abordent une ou plusieurs de ces questions : comment penser les inégalités engendrées par l’exploitation minière ? Quelles formes de mobilité sociale donne-t-elle à voir ? Comment rendre compte des positions morales et politiques que les acteurs adoptent envers l’extraction ? Fondées sur des recherches ethnographiques solides, les communications porteront sur des espaces sociaux marqués par l’exploitation minière industrielle, semi-industrielle et/ou artisanale. Celles qui proposent une comparaison entre différents projets miniers, différentes formes d’exploitation, ou différents pays ou continents sont particulièrement les bienvenues. »
Colloque
Du 27 au 29 mai 2026 (Yaoundé, Cameroun)
Appel
Date limite de soumission : mardi 15 juillet 2025
Ce colloque de l’Association pour une Anthropologie du changement social et du Développement (APAD) mettra en débat la question de l’extractivisme dans ses différentes déclinaisons.
Les propositions de communication doivent être soumises pour le 15 Juillet 2025 à colloqueapad2026 chez gmail.com.
Le colloque se veut ouvert à l’ensemble des aires géographiques relevant du thème proposé et aux différentes disciplines des sciences sociales. Les langues de travail seront le français et l’anglais.
Page créée le jeudi 27 novembre 2025, par Webmestre.