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Vendredi 28 avril 2017
 Préface de Patrick Villiers
 Préface de Patrick Villiers
« Né à Marseille dans une famille de commerçants aisés et mort à Cayenne, Jean-Baptiste Victor Hugues est l’un des conventionnels  les  plus  maudits  de  son  temps.  Il  incarne  pourtant  avec  brio  toute  l’histoire  de  la  Révolution française aux Caraïbes. En 1793, Robespierre l’avait nommé accusateur public à Rochefort et à Brest. L’année suivante, c’est en tant que commissaire civil qu’il fut chargé d’aller promulguer aux îles du Vent le 
décret du 16 pluviôse abolissant l’esclavage. Gouverneur de la Guadeloupe, il va combattre avec succès les Anglais, et déclarer, de  sa  propre initiative,  la  guerre  aux  États-Unis  en  menaçant  le  Congrès  américain  d’envahir  la  Virginie  et  la Caroline du Sud pour y soulever les Noirs ; fait peu connu en France, comme la plupart de  ses morceaux de bravoure à Saint-Domingue et dans les Amériques. Il manquait un grand coup de sonde dans les recoins de cet homme  sulfureux  assoiffé  de  gloire  et  d’argent,  osant  tous  les  paradoxes,  toutes  les  provocations,  toutes  les violences, pour servir le Gouvernement français, fût-il républicain, impérial ou royaliste. On découvre ainsi l’origine de ses parents, son adolescence à Marseille, ses activités de marin aux Antilles, de contrebandier à Bogotá, de 
négociant au Port-au-Prince, de voyageur de commerce au Mexique, sa participation à la guerre d’Amérique, ou ses menées d’agent secret allant au rapport quotidien chez Talleyrand, avant que ce dernier ne le fasse nommer, en 1814, commissaire de Louis XVIII à la démarcation des limites entre la Guyane française et le Brésil. Cet essai biographique, fondé sur des sources d’archives inédites, permet de découvrir les multiples facettes d’un personnage étonnant, mais c’est aussi une réflexion sur la facilité prodigieuse dont font preuve certains individus afin de tirer le plus grand profit des phénomènes collectifs auxquels ils sont confrontés. »
Michel Rodigneaux, juriste, ancien élève du Centre de Perfectionnement aux Affaires (CPA-HEC Paris), a dirigé  plusieurs  sociétés  en  Guadeloupe  et  administré  des  organismes  en  outre-mer.  Il  a  représenté  l’Agence 
Française  de  Développement  (AFD)  en  Nouvelle-Calédonie,  à  Mayotte,  en  Haïti,  à  Saint-Domingue  et  en Jamaïque. Spécialiste de l’histoire maritime antillaise aux XVIIIe-XIXe siècles, conférencier, il est invité permanent à l’Académie de Marine à Saint-Malo. Il a publié La guerre de course en Guadeloupe ou Alger sous les tropiques, essai en 
2006 ; Le goût du lait sauvage, roman, en 2011.
Page créée le mercredi 22 mars 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.
