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Colloque : « L’Ordre dans la Guerre. Gendarmeries et polices européennes face à la Première Guerre mondiale » (Melun, École des officiers de la Gendarmerie nationale, 5-6/02/2016)

- Colloque organisé par le Centre de recherche de l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, l’Université Paris-Sorbonne et l’Université Catholique de Louvain
- Melun, Amphithéâtre Moncey, École des officiers de la Gendarmerie nationale

Programme

A noter les contraintes particulières liées au plan Vigipirate très renforcé, puisque le colloque se tiendra dans une enceinte militaire. L’entrée (gratuite) se fera sur présentation d’une pièce d’identité et après inscription (avec mention des date et lieu de naissance) à l’adresse suivante : cregn.eogn chez gendarmerie.interieur.gouv.fr

Durant la Première Guerre mondiale, de même que l’économie de paix se mua en système productif de guerre, les forces de l’ordre dans leur ensemble durent, en Europe, s’adapter à de nouvelles conditions, comme le manifeste Jules Sébille de façon emblématique pour le cas français : chef des brigades mobiles avant 1914, il fut attaché au généralissime Joffre pendant le conflit puis devint directeur des services généraux de police d’Alsace et de Lorraine pour les réorganiser et les franciser après la victoire. Quant à la gendarmerie, sa mutation partielle en prévôté puis son rôle en Alsace à partir de 1919, avec par exemple la figure du capitaine Albert Michel, représentent les aspects les plus connus de son implication durant et après la Grande Guerre.
Ces recompositions des forces de police doivent être comprises en suivant une démarche comparative : la Première Guerre mondiale a imposé des conditions d’activité similaires aux pays européens belligérants ainsi que, dans une certaine mesure, aux neutres. En outre, les systèmes policiers tendent à s’observer, s’hybrider et s’influencer les uns les autres : alors qu’avant guerre une relative circulation des savoirs policiers est à l’oeuvre à l’échelle européenne, le conflit a-t-il favorisé des échanges d’informations ou de pratiques ? Enfin, l’histoire des gendarmeries et polices européennes dans la Première Guerre mondiale ne doit pas se limiter à la seule Europe : le conflit est mondial, comme le sont certaines puissances belligérantes, dotées d’empires coloniaux, sur lesquels le conflit retentit d’une manière ou d’une autre.
Ce colloque veut ouvrir de nouvelles perspectives plutôt que d’apporter des réponses complètes et définitives sur un champ historiographique particulièrement vaste, complexe, nouveau : les forces de l’ordre européennes, en un contexte, la guerre totale, par excellence propice au désordre, en s’intéressant à leur diversité, de la police militaire à la police civile, du front à l’arrière, des belligérants aux neutres, des métropoles aux empires.

A signaler particulièrement dans le programme :

Samedi 6 février 2016 11h15-12h30 : Dans les empires / In the Empires

Présidence / Chair : Pr. em. Clive EMSLEY, The Open University (Royaume-Uni)

- Pr. Richard HILL, Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) « Surveillance, Coercion and Consent in World War One New Zealand »
- Pr. Joan BEAUMONT, Australian National University (Australie) : « Fighting the ’Enemy Within’ : The use of emergency powers in Australia »
- Dr. Isabelle DENIS, université Paris-Sorbonne : « Existe-t-il une police à Mayotte entre 1914 et 1918 ? »


Page créée le vendredi 22 janvier 2016, par Dominique Taurisson-Mouret.


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