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Appel
Date limite de soumission : lundi 10 novembre 2025
Appel à contributions pour les rencontres des études africaines en France
(Campus Condorcet, Aubervilliers, 29 juin-2 juillet 2026)
Atelier coordonné par Delphine Sall (Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative), Stefan Le Courant (IFRA - Ibadan) et Vincent Bonnecase (Institut des mondes africains).
« Au cours de ces dernières décennies, le changement climatique est progressivement devenu une évidence palpable pour une part grandissante de l’humanité, à tel point qu’on pourrait croire que sa réalité, mais aussi la conscience de sa réalité, se sont imposées à l’échelle de la planète, et cela de manière assez récente. Or des chercheur.es ont montré que les sociétés humaines n’ont pas attendu le XXIe siècle pour réfléchir aux modifications anthropiques du climat (Fressoz & Locher 2020), et que sa maitrise a constitué de longue date un enjeu matériel, mais aussi moral et politique, en particulier dans les mondes coloniaux (Ford 2008, Davis 2012). D’autres ont insisté sur les prismes multiples sous lesquels peut être appréhendée cette question en deçà de son universalité autoproclamée, selon l’espace et la condition sociale d’où on la considère : certains encouragent à concevoir l’écologie au-delà de l’Occident (Escobar 2014) et à interroger les multiples expériences du climat à travers la planète (Ramachandra & Martinez-Alier 1997) et, notamment, sur le continent africain (Caminero-Santangelo 2014).
Cet atelier vise à partager des éléments de réflexion sur les appréhensions morales et politiques de la question climatique depuis différents espaces sociaux africains. Deux axes de questionnement sont ici proposés. Le premier se rapporte à la manière dont le climat, sa connaissance et sa maitrise, sont devenus un enjeu politique pour différentes autorités à différentes époques : cet axe invite ainsi à envisager la construction du problème climatique (Comby 2015) depuis l’Afrique sur la longue durée. Le second touche aux réceptions ordinaires du changement climatique ou de ses effets concrets. L’idée selon laquelle les populations du Sud sont les principales victimes d’un réchauffement climatique auquel elles ont historiquement assez peu contribué est aujourd’hui bien établie dans la littérature, certains le liant aux apories du mode de production capitaliste (Malm 2016). Mais les répercussions sur les espaces du quotidien ou « l’habiter » (Sall 2025) des populations dont cela bouleverse très concrètement des pans entiers de la vie sociale et des équilibres relationnels, et les manières qu’ont ces populations d’appréhender de telles répercussions – les colères ou leurs absences éventuelles, les explications et les refus – restent largement à explorer : c’est ce que nous invitons à faire depuis différents contextes locaux. »
Les propositions de communication, de moins de 300 mots, comportant un titre, l’argumentaire, une courte présentation du terrain et des sources, ainsi que les noms, affiliations et adresses mail des auteur.ices, sont à envoyer avant le 10 novembre 2025 à dsall chez parisnanterre.fr, vincent.bonnecase chez cnrs.fr et stefan.le-courant chez ehess.fr
Page créée le mardi 14 octobre 2025, par Webmestre.