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Université populaire du CM98 (Comité marche du 23 mai 1998) 2017 : « Traites, esclavages, révolutions, émancipations »

Université populaire du CM98 IHRF « Traites, esclavages, révolutions et émancipations » : « Mémoires de la traite & de l’esclavage colonial » (2016-2017)

- Salle Marc Bloch, escalier C, 2e étage, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,17 rue de la Sorbonne, Paris 5e (le samedi de 15h00 à 17h00)

Les cours sont assurés par des enseignants-chercheurs de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et coordonnés par l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF, CNRS, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne).

Critères d’admission : Pas d’âge requis et de niveau d’étude exigé. Pas d’inscription. Accès libre.

Module 1 : Traites, esclavages, révolutions et émancipations

Samedi 15 octobre 2016, 15h00, « Sortir de l’esclavage : affranchissements et marronnages », Frédéric Régent, MCF histoire, Université Paris 1 - Panthéon – Sorbonne.

« Si l’esclavage est un phénomène connu avec ses violences, ses tortures, ses souffrances, les moyens pour l’esclave de devenir libres le sont moins. En effet, durant toute la période esclavagiste, des maîtres ont donné la liberté à certains esclaves. Le but de ce cours est de montrer les modalités de ces affranchissements et la vie de ce que l’on appelle les libres de couleur. Certains esclaves n’attendaient pas d’être libérés par leurs maîtres et s’enfuyaient. Si l’image d’une marron des bois ou des montagnes est la plus connue, beaucoup d’esclaves fugitifs vont vers les villes et se font passer pour des libres. »

Samedi 19 novembre 2016, 15h00 « La vie des libres de couleur », Frédéric Régent. MCF histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

« Les libres de couleur sont la troisième composante d’une société établie pour deux (maîtres blancs et esclaves noirs). Le cours s’intéressera à la formation de cette catégorie de la population coloniale. Il expliquera comment un esclave peut devenir libre et comment il transmet cette liberté à ses descendants. Le cours s’intéressera au mode de vie des libres de couleur qui sont majoritairement des femmes. Les libres de couleur sont victimes du préjugé de couleur, forme de ségrégation juridique qui leur confère moins de droits que les gens réputés blancs. Malgré cela, ce groupe augmente numériquement et bénéficie d’un grand dynamisme économique. Certains libres de couleur sont artisans, d’autres sont planteurs. Parmi eux certains possèdent des esclaves. Les libres de couleur obtiennent l’égalité avec les Blancs pendant la Révolution, mais la perdent avec le rétablissement du préjugé de couleur en 1802. En 1833, l’égalité est rétablie. C’est sur la base de l’existence des libres de couleur que les esclaves obtiennent la citoyenneté en 1848. »

Samedi 25 février 2017, 15h00, « Islam et esclavage en Afrique de l’Ouest aux XVIIIe et XIXe siècles », Jean Schmitz. Directeur de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement) - IMAF (Institut des Mondes africains)

L’actualité vient de mettre brutalement en relation le néo-djihadisme et l’esclavage à travers l’enlèvement par Boko Haram en 2014 des deux cent jeunes filles scolarisées à Chibok au Nigeria (Bornou). Cet événement fait écho à deux siècles de jihâd – XVIIIe-XIXe siècles – à l’origine d’une véritable chaîne d’États musulmans en Afrique de l’Ouest. Dans un premier temps, les imamats de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles en Mauritanie, Sénégambie et Guinée furent de véritables révolutions musulmanes, émancipatrices des subalternes (esclaves, castés…) concomitantes des révolutions atlantiques de la fin du XVIIIe siècle. Dans une seconde phase émergèrent plus à l’est au XIXe siècle des formations politiques de grande ampleur, l’immense califat de Sokoto (Nigeria) regroupant plus de trente émirats et l’empire al-Hâjj Umar Tal (Mali-Guinée). Or les effectifs d’esclaves rassemblés par le califat de Sokoto étaient comparables à ceux de l’Amérique du Nord et du Brésil au milieu du XIXe siècle (Lovejoy 2002).
On se demandera par quel terrible retournement ces jihâd de type expansionniste se muèrent en entreprise de capture et d’asservissements des « païens ». En réalité le succès de ces entreprises résulte de l’émancipation tronquée au sein des nouveaux États musulmans d’élites serviles, de « mamelouk » à la fois esclaves publics et guerriers libérés en capturant d’autres esclaves. Cette hypothèse permet de rendre compte à la fois de la rapidité de la conquête coloniale et du silence assourdissant qui entoure ces deux siècles de jihâd, alors que les violences du Nord Mali (AQMI) comme ceux du Bornou au Nigéria (Boko Haram) se situent à la périphérie de ces anciens États musulmans.

Samedi 22 avril 2017, 15h00, « La première abolition et le rétablissement de l’esclavage en 1802 », Frédéric Régent, MCF histoire. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Module 2 (décembre 2016, janvier 2017) : Mémoires de la traite et de l’esclavage colonial

Samedi 14 janvier 2017, 15h00, « Le régime mémoriel anti-colonialiste de l’esclavage colonial », Johann Michel, philosophe et politiste, Professeur à l’Université de Poitiers.

Samedi 21 janvier 2017, 15h00, « Mémoire de la traite négrière en France hexagonale, l’exemple de la ville de Bordeaux », François Hubert, conservateur en chef du Musée d’Aquitaine, Bordeaux.

Samedi 18 mars 2017, 15h00, « Nommer les esclaves aux Antilles françaises avant 1848 », Vincent Cousseau, Maître de conférences à l’Université de Limoges.


Page créée le jeudi 30 mars 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.


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