Navigation

AccueilActualitésActualités

Territoires de l’histoire, lieux de l’historien dans le monde arabe (Bruxelles, 27-28/05/2011)

Territoires de l’histoire, lieux de l’historien dans le monde arabe

Les historiographies du Maghreb et du Machreq

Journées d’études co-organisées par l’Université Libre de Bruxelles et le programme ANR « Archiver – pratiques historiographiques contemporaines au Moyen-Orient » (IISMM/EHESS)

Bruxelles (Belgique, 1050) (39 av. FD Roosevvelt)

27-28 mai 2011

Résumé

Plus d’un demi-siècle après les indépendances du monde arabe, quel bilan pouvons-nous dresser des productions historiographiques ? Il s’agira à la fois d’opérer un retour sur la production historiographique issue des deux régions du monde arabe (Maghreb et Machreq), de mettre en lumière les évolutions récentes dont cette production témoigne sur le plan de ses objets, de ses questionnaires et de ses méthodes, et de s’interroger sur les transformations des conditions matérielles et symboliques présidant à son élaboration. Articulant histoire de l’histoire et histoire des historiens, cet état des lieux s’attachera à l’examen des enjeux communs aux praticiens de la discipline et à leurs déclinaisons spécifiques dans les différents contextes nationaux et régionaux. Cette invite à la réflexion vise davantage à interroger les pratiques intellectuelles qui sous-tendent l’accumulation des connaissances historiques sur les sociétés du Maghreb et du Machreq que ces connaissances elles-mêmes.

Présentation

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme « Archiver/ pratiques historiographiques contemporaines au Moyen Orient ». Il s’agit d’approfondir en particulier les thèmes sur la formation des lieux de savoirs du Machreq et du Maghreb dans leur articulation avec les enjeux sociaux et politiques des sociétés du monde arabe contemporain. Par la volonté d’appréhender, à partir d’un « Sud », les historiographies en élaboration dans leurs réseaux, leurs matériaux et leurs pratiques, les journées visent aussi à s’inscrire de plain-pied dans un questionnement, à partir d’un angle nouveau, sur la nature des frontières scientifiques qui semblent perdurer entre les « Suds » et les « Nords ».

Ces journées d’études s’inscrivent en outre dans la poursuite des réflexions initiées lors de journées d’études organisées en septembre 2010 à Tunis autour des historiens et des historiographies du Maghreb, et se proposent d’approfondir la dimension comparative entre les pratiques et enjeux historiographiques à l’œuvre au Maghreb et au Machreq.. Plus d’un demi-siècle après les indépendances, quel bilan pouvons-nous dresser de nos productions historiographiques ? Il s’agira à la fois d’opérer un retour sur la production historiographique issue de ces deux régions du monde arabe depuis la création des Etats, de mettre en lumière les évolutions récentes dont cette production témoigne sur le plan de ses objets, de ses questionnaires et de ses méthodes, et de s’interroger sur les transformations des conditions matérielles et symboliques présidant à son élaboration. Articulant histoire de l’histoire et histoire des historiens, cet état des lieux s’attachera à l’examen des enjeux communs aux praticiens de la discipline et à leurs déclinaisons spécifiques dans les différents contextes nationaux et régionaux. Cette invite à la réflexion vise davantage à interroger les pratiques intellectuelles qui sous-tendent l’accumulation des connaissances historiques sur les sociétés du Maghreb et du Machreq que ces connaissances elles-mêmes.

Réinscrire les productions dans leur lieu social sera une de nos préoccupations majeures car « c’est en fonction de cette place que des méthodes s’instaurent, qu’une topographie d’intérêts se précise, que des dossiers et des questions à poser aux documents s’organisent. » (de Certeau). Si les paysages historiographiques dans le Maghreb et le Machreq ont pour la plupart connu une forte centralisation de la production des discours historiques autour des Etats nouvellement indépendants, les transformations socio-économiques et politiques qui affectent des sociétés en mouvement rapide, la crise des grands récits et la globalisation de la recherche ont entraîné des transformations substantielles de la « topographie historiographique ». Par cette expression, nous renvoyons à la fois à la configuration dessinée par les différents lieux d’énonciation de l’histoire et celle des territoires pensés et représentés par cette histoire.

Programme

Vendredi 27 mai 2010

9.00-10.15 Présentation et introduction générale

10.15-10.30 pause café

10.30-12.30 Histoires officielles, contre-histoires et histoires autres

- Karima Dirèche (Centre Jacques Berque – Rabat) « L’histoire et ses pratiques en Algérie : entre contraintes idéologiques et phagocytoses de l’histoire »

- Candice Raymond (EHESS – Paris) « Vie, mort et résurrection de l’histoire du Liban, ou les vicissitudes du phénix »

12.30-14.00 déjeuner

14.00-16.00 L’histoire à l’université : dynamiques institutionnelles, professionnelles et scientifiques

- Kmar Bendana (Université de la Manouba – Tunis) « Le nationalisme tunisien à l’épreuve de la professionnalisation du métier d’historien »

- Edouard Metenier (Université de Provence – Aix) « Faire comme si... Maintenir les apparences. Pratiques et parcours d’historiens académiques irakiens, de l’âge d’or du totalitarisme baathiste au chaos de la guerre civile »

16.00-16.15 pause café

16.15-18.15 L’histoire hors de l’université : des historiens de la marge ?

- Didier Monciaud (GREMAMO – Paris VII) « Ecriture de l’histoire en engagements et objectivité dans l’Egypte contemporaine : la question des historiens non-professionnels à la lumière de la contribution d’Ahmed Ruchdy Saleh dans les années 1940 »

- Jihane Sfeir (ULB – Bruxelles) « Le récit oral dans l’historiographie palestinienne de la Nakba »

Samedi 28 mai 2010

9.00-11.00 Repenser le national au-delà du territoire ?

- Noureddin Amara (IRMC - Tunis) « "Des morts sans tombeaux", la question de la migration des Algériens vers le Machreq, un non-lieu d’histoire algérienne ? »

- Mhmed Oualdi (INALCO - Paris) « Des "enfants du pays" par adoption : les mamelouks des beys de Tunis, les descendants de migrants et le désenclavement de cadres historiographique nationaux (XVIIe-XXe siècles) »

11.00-11.15 pause café

11.15-13.15 Repenser les territoires de l’historiographie au-delà du national

- Roger Heacock (Birzeit University - Ramallah) « Les historiographies palestiniennes : un rapiéçage épistémologique »

- Bernard Heyberger (EPHE/IISMM - Paris) « Les chrétiens d’Orient, l’Islam et l’Occident : une histoire connectée »

13.15-15.00 déjeuner

15.00- 17.30 Synthèse et débat final : Daho Djerbal (Université d’Alger)

Contact

- Jihane Sfeir

courriel : jsfeir (at) ulb.ac [point] be

IEE/ULB 39 av. FD Roosevelt

1050 Bruxelles, BELGIQUE

- Candice Raymond

courriel : candice [point] ra (at) gmail [point] com

- Nourredine Amara

courriel : amaranor (at) gmail [point] com

Annonce from http://calenda.revues.org/nouvelle1...


Page créée le mardi 12 avril 2011, par Dominique Taurisson-Mouret.


Tout l’agenda

Dans la même rubrique

Dernières brèves