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Appel
Date limite de soumission : samedi 31 octobre 2020
Rassemblant des chercheurs issus d’horizons disciplinaires différents (archéologues, historiens, géographes, sociologues, économistes, juristes, écologues...), le cycle « Ressources naturelles : concepts, usages et pratiques » entend explorer la question des ressources naturelles envisagée dans le temps et dans l’espace, relatives à l’agriculture, la sylviculture, la pêche, l’artisanat ou encore l’industrie et l’énergie. À l’heure où de nouvelles normes environnementales sont définies, où les ressources naturelles sont l’objet de discussions très vives, il semble important de ré-interroger la question en l’inscrivant dans la longue durée, attentif aux transformations, aux accélérations ou stagnations, aux seuils de réversibilité dans l’exploitation des ressources.
Ce cycle comportera deux rencontres : 1 - Pouvoirs et Ressources naturelles (2021) ; 2 - Les temps de transition (2023)
Le premier volet portera sur pouvoirs et ressources naturelles.
L’exploitation des ressources naturelles par les sociétés a impliqué de gérer à la fois l’accès et le partage social de celles-ci.
Le premier des objectifs est de s’interroger sur la définition de la ressource. Comme le rappelaient Ph. et G. Pinchemel (1988) dans La face de la Terre : « Les ressources d’un milieu ne deviennent telles que si les hommes les perçoivent comme de possibles richesses ou que, si les connaissant, ils les recherchent explicitement. A l’intérieur d’une culture, ce sont bien les conditions techniques, politiques et économiques qui créent les ressources naturelles ».
Cette question semble indissociable de celle de l’acception de cette notion, de son évolution dans le temps, en somme de la conception que les différents groupes d’acteurs ont de leur milieu et de ses potentialités. Selon les lieux et les périodes, selon également les contextes socio-écologiques, politiques et culturels, les ressources sur lesquelles les sociétés se sont focalisées, sont fluctuantes. Il s’agit alors de rendre compte des hiérarchies établies entre les ressources par les différents groupes sociaux composant une même société, d’identifier et d’analyser ces changements de statut de la ressource.
Une réflexion doit être engagée sur les acteurs du pouvoir, que celui-ci soit politique, économique..., sur leur multiplication et leur diversification au cours du temps, leurs intérêts divergents, sur la juxtaposition, l’enchevêtrement de ces différents pouvoirs, leurs différents niveaux d’intervention : à l’échelle locale (celle du territoire d’usage), régionale, nationale et supra-nationale caractéristique de l’époque industrielle.
La réflexion doit porter également sur la question de la propriété et des usages des ressources.
On sait combien la question de la propriété avant la Révolution française est une question complexe dans la mesure où il semble n’y avoir eu aucune définition claire et unique. Comment se sont établis les « droits » de propriété, de jouissance des ressources ? À quelle échelle ? À quelle forme d’organisation sociale ont-ils donné lieu ? Quelles marques paysagères ont-ils laissées aujourd’hui ?
Une autre question est celle de l’identification de la part et de l’impact des acteurs des pouvoirs à travers les modalités de gestion : à travers les règles et normes élaborées par les pouvoirs, les dispositifs de contrôle... Il s’agira également de mesurer l’efficacité de ces dispositifs. Sont-ils appropriés à la gestion des ressources, plus largement aux écosystèmes dont elles sont issues ? Quelles traductions environnementales ont ces organisations socio-politiques ? Les analyses qui se sont multipliées en archéologie environnementale et en économie des ressources naturelles sont susceptibles d’apporter des éléments de réponse.
On s’attachera encore à mesurer les impacts des évolutions et ruptures politiques dans la gestion des ressources (Empire romain/ Haut Moyen Âge, fin de l’Ancien régime, Révolutions communistes, par ex.)
L’exploitation des ressources naturelles par les sociétés a impliqué de gérer à la fois l’accès et le partage social de celles-ci. Les statuts des ressources (de la propriété partagée, collective, à la propriété privée, exclusive (monopole seigneurial par exemple) peuvent évoluer, entraînant par là même des changements dans l’accès à ces produits. On s’intéressera alors tant aux conflits générés par ces changements de statut de la ressource (voir les multiples travaux sur les biens communaux), qu’aux entreprises et aux solutions techniques (technologiques) trouvées par les différentes sociétés pour accéder aux ressources.
Les discussions doivent permettre, comme de coutume dans notre groupe « Sociétés-Environnement », d’ouvrir le dialogue interdisciplinaire entre historiens, archéologues, géographes, mais également écologues, économistes et juristes échangeant les approches et la sémantique, les protocoles de recherche et les questions.
Modalités de contribution
Les propositions de communications et de posters devront comporter un titre court et suggestif, 5 mots-clés et un argumentaire (3200 signes espaces comprises présentés en une page sous fichier word de préférence), jalonné éventuellement par quelques intertitres courts et explicites. L’auteur doit indiquer ses coordonnées (courriel, téléphone, coordonnées postales).
Ces propositions sont à adresser au plus tard le 31 octobre 2020 à l’adresse suivante en précisant l’objet Pouvoirs et ressources fabrice.guizard chez uphf.fr
Les auteurs seront avisés du résultat des délibérations à la fin du mois de novembre. Des précisions seront alors données sur l’organisation matérielle du colloque. Les rencontres ne prennent en charge que l’hébergement et la restauration des communicants (si plusieurs auteurs, un par communication).
Les communications et posters seront publiés, après avis du comité scientifique, au premier semestre 2022. Il conviendra donc de respecter scrupuleusement les normes éditoriales et la date ultime de remise des manuscrits (fin septembre 2021).
Comité scientifique
Adrien Bayard (Université d’Artois)
Corinne Beck (UPHF)
Jérome Buridant (Université de Picardie Jules Verne)
Anne Fournier (UPHF)
Marc Galochet (UPHF)
Fabrice Guizard (UPHF)
Patrice Herbin (Service Archéologie et Patrimoine du Département Nord)
Marc Suttor (Université d’Artois)
Carole Vandamme (Service Archéologie et Patrimoine du Département Nord)
Laurent Verslype (UCLouvain)
Colloque
8-9 avril 2021 (Valenciennes, France)
Page créée le jeudi 1er avril 2021, par Webmestre.