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Séminaire de recherche mensuel organisé par Emmanuel Blanchard (CESDIP UMR 8183) et Sylvie Thénault (CHS UMR 8158), bibliothèque du CHS, 9 rue Malher, Paris (4e arr.)
Les séances ont lieu dans la bibliothèque du Centre d’histoire sociale, 9 rue Malher, 6e étage (m° Saint Paul), le 2e mercredi du mois (le 3een décembre, le 1er en avril ; séance supplémentaire le 29 juin), de 17h30 à 19h30
Lors de sa mise en place en 2008, ce séminaire avait pour objectif de revisiter l’analyse des relations sociales entre populations dans l’Algérie coloniale, dans le but de mettre à distance toute interprétation téléologique, qu’il s’agisse d’insister sur la séparation des groupes, l’usage de la force et de la violence ou sur l’existence de relations sincèrement amicales, voire fraternelles, entre « colons » et « indigènes ». L’idée d’un « monde du contact », par ailleurs, avait émergé dans les travaux historiques, mais sans définition précise. En ligne de mire, c’était toute l’interprétation de la période finale de la tutelle française qui était en jeu : violence résultant inexorablement d’une longue montée des tensions contre une tutelle jamais acceptée ? Violence venue perturber le cours d’une histoire qui aurait pu prendre d’autres chemins ?
Nous voulions donc sortir de ces questionnements pour analyser comment la situation coloniale configurait, ou non, des rapports sociaux, appréhendés tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle collective, la définition des groupes eux-mêmes – « Français » et « Algériens », « colons » et « colonisés »… – se prêtant difficilement aux catégorisations strictes. Nous voulions travailler cette problématique dans une longue durée productrice d’ordinaire, et la décliner dans plusieurs domaines : au travail, dans l’intimité, dans la ville… Enfin, métropole et Afrique du Nord étaient incluses dans l’espace des relations coloniales, en raison des échanges et des mouvements de populations qu’ils connaissent avec l’Algérie.
En cette troisième année, le séminaire s’élargira en prenant une orientation historiographique et en s’intéressant aux sources. Le modelage des rapports sociaux entre populations dans la longue durée sera aussi questionné, par des retours sur la période ottomane, la rupture politique de 1830 n’ayant pas forcément de sens d’un point de vue d’histoire sociale.
13 octobre
Fanny Colonna (EHESS), « Quelle histoire sociale de l’Algérie colonisée ? Bilan et perspectives »
10 novembre
Ouarda Tengour (CRASC Oran), « Socialisation et parcours politiques dans l’Aurès 1945-1954 ».
15 décembre
Tal Shuval (Open University of Israel), « Populations et maintien de l’ordre dans l’Alger ottoman (1700-1830) ».
12 janvier
Pierre Vermeren (U. Paris 1), « L’historiographie du Maghreb, au risque du cloisonnement ? ».
9 février
Hugo Vermeren (U. Paris 10), « Les étrangers dans la société coloniale algérienne de l’entre-deux-guerres : le cas des Italiens de Bône (1918-1939) ».
9 mars
Isabelle Grangaud (IREMAM, CNRS, Aix-en-Provence), « À propos des sources pour une histoire sociale de l’Algérie dans le long 19e siècle : les conditions de production du fonds ottoman algérien ».
6 avril
Didier Lavrut (U. Paris 1), « Communistes et messalistes dans le bassin minier gardois avant 1955 »
Nedjib Sidi Moussa (U. Paris 1), « Fidélité, protestation et dissidence chez les dirigeants messalistes. Le cas des membres du Conseil national révolutionnaire (juillet 1954) ».
11 mai
Annick Lacroix (ENS Cachan), « Le bureau de poste, un lieu du quotidien dans l’Algérie coloniale (années 1900-1930) ».
8 juin
Luc Chantre (U. de Poitiers), « Notable ou vagabond ? Quelle identité pour le pèlerin algérien en situation coloniale ? ».
29 juin
Raphaëlle Branche (U. Paris 1), « Ruraux et combattants dans la guérilla algérienne. Pistes d’après la région de Palestro ».
Contact
Emmanuel Blanchard
courriel : blanchard (at) cesdip [point] fr
Annonce from Calenda, publié le vendredi 01 octobre 2010, http://calenda.revues.org/nouvelle17494.html
Page créée le vendredi 1er octobre 2010, par Dominique Taurisson-Mouret.