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Colloque
4-5 mai 2021 (Université de Paris, Site Denis Diderot)
Lien ZOOM pour y accéder à partir du lundi 3 mai 2021.
Inscription en présentiel par courriel à for.an.education.network chez gmail.com avec en objet : inscription PRESENTIEL JEI (Réponse seulement si la jauge était dépassée).
Dans le sillage des recherches actuelles, ces journées d’étude internationales mettront l’accent sur le fait qu’il existe de multiples récits co-existants et en interaction (Chakrabarty, 2009) autour de l’institution scolaire en Afrique depuis le milieu du XIXe siècle. L’étude des « concurrences » vise à rendre compte de la pluralité des récits (Fur, 2017) et de leurs enchevêtrements. Les concurrences induisent le dialogue, la multidisciplinarité et la collaboration. Il s’agit de trouver et de raconter différentes histoires simultanées en sachant que chaque histoire est racontée dans une certaine perspective. Par histoires vécues, nous entendons des histoires de l’éducation historiquement documentées à partir de documents d’archives qui n’ont pas encore été découverts ou d’histoires recueillies à partir de témoignages oraux ou écrits (romans (auto)biographiques, mémoires, contes etc.). Les histoires pourront être racontées du point de vue des différents acteurs mais une attention particulière sera accordée aux voix qui ont été marginalisées. Nombreux et nombreuses étaient les hommes et femmes impliqués dans les systèmes coloniaux et postcoloniaux d’éducation en Afrique : les élèves, les parents, les enseignants, les décideurs, les conseillers ou observateurs internationaux, les fonctionnaires dans les colonies ou dans les métropoles, les éducateurs laïcs ou religieux.
Ces acteurs ont contribué de différentes manières à la structuration des institutions scolaires œuvrant dans le sens de la colonisation mais aussi de la décolonisation. Elles étaient souvent liées les unes aux autres. Les établissements d’enseignement étaient les principales zones de contact entre les colonisateurs et les colonisés, les élites coloniales puis nationalistes et les peuples en général. Le concept de « zone de contact » a été introduit par Marie Louise Pratt en référence aux « espaces sociaux où les cultures se rencontrent et s’affrontent souvent dans des contextes de rapports de pouvoir très asymétriques » (Pratt, 1991). Tous les acteurs ont été, de différentes manières, affectés par les rencontres que suscitaient ces zones de contact. Dans un contexte de décolonisation puis de construction nationale, les positionnements individuels vis-à-vis de l’école et les formes de loyauté créées par celle-ci ont joué un rôle important qu’il s’agit d’étudier en recourant en particulier aux récits de vie délibérés ou non.
Page créée le jeudi 29 avril 2021, par Webmestre.