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« Politiques scolaires, écoles et publics scolaires de la colonisation aux indépendances en Afrique (mi-XIXe siècle - années 1970) »

Séminaire dirigé par Pierre Guidi (Ceped-IRD) & Jean-Luc Martineau (Cessma-Inalco)

- Les séances mensuelles du séminaire se tiendront de 14 h à 16 h les lundis 28 janvier, 25 février, 25 mars et 15 avril 2019 à l’Université Paris-Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris (Salle J 322 – Bâtiment Jacob)
- La journée-séminaire se déroulera à partir de 9 h le Jeudi 9 mai 2019 à l’Université Paris Diderot, Salle 209, Bât. Olympe de Gouge, Rue Albert Einstein

Il sera consacré à l’histoire de l’institution scolaire, de ses acteurs et de ses publics, aux enseignements, à la réception de l’idée de scolarisation et au « désir d’école » en Afrique sous la colonisation et pendant la première décennie des indépendances. A partir d’exemples ancrés dans une période, un contexte, un événement ou un pays particuliers (du Maghreb à l’Afrique du Sud), il s’agira de comprendre dans quelles mesures les politiques et pratiques scolaires, les lieux de formation, l’investissement individuel ou collectif des acteurs de l’école et leur vécu sont indissociables de la construction des sociétés coloniales mais aussi des jeunes nations indépendantes.

Ce séminaire sera constitué de 4 séances mensuelles entre le 28 janvier et 15 avril 2019 et d’une journée-séminaire le jeudi 9 mai. L’ensemble des interventions permettra d’approcher l’histoire de l’éducation en Afrique mais aussi dans d’autres sphères colonisées car l’histoire de l’éducation offre un point de vue particulièrement fécond sur les dynamiques impériales et les sociétés coloniales.

Penser les sociétés coloniales africaines, les indépendances et les constructions nationales à travers la scolarisation dans une perspective comparatiste à l’échelle des « Suds » sera au cœur du séminaire car les questions liées à l’instruction et à la scolarisation ont occupé une place importante dans la constitution des empires coloniaux, des réseaux sociaux et intellectuels qui les ont structurés et dans les débats qui les ont animés. La création d’écoles a d’abord participé de l’avancée missionnaire tout au long du XIXe siècle. Dès après l’établissement de la domination coloniale et des structures impériales européennes, l’instruction primaire dispensée est devenue le substitut et le prolongement d’une violence politique destinée à assurer le contrôle des territoires et des populations. A l’interface du pouvoir colonial, de ses agents éducatifs et des populations colonisées, l’école est un lieu d’observation particulièrement pertinent pour comprendre la « rencontre » coloniale, les contradictions, conflits, négociations et processus de domestication à l’œuvre. Depuis Amadou Hampâté Bâ ou L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, nous savons aussi que l’éducation a été au cœur de la prise de conscience qui ont conduit aux mouvements de décolonisation. Point de départ de la revendication d’égalité avec les métropoles, elle a été le lieu de formation des futures élites nationalistes, des meneurs de partis et de syndicats indépendantistes malgré l’objectif impérial initial assigné. Elle a enfin été considérée, au moment des indépendances, comme un des principaux instruments de construction des nouveaux États qui ont hérité de systèmes peu développés certes, mais dont la genèse et les évolutions sont inséparables autant de la colonisation que des processus de constructions nationales postérieurs aux années 1960.


Page créée le dimanche 5 mai 2019, par Dominique Taurisson-Mouret.


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