Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
(Re)Lire / Écouter / Voir
Samedi 14 mars 2020
« Déracinés, exilés, rapatriés, ces trois termes sont des marqueurs importants de la mémoire collective dans la France du second vingtième siècle où ils sont particulièrement associés à la fin de l’empire colonial français. Nombre d’images, comme la photographie illustrant ce livre, ont marqué les esprits. Pourtant, pour emblématique qu’il soit, le cas des centaines de milliers de rapatriés d’Algérie de l’été 1962 est loin d’être unique. Cet ouvrage aborde ainsi nombre de migrations consécutives à la fin des empires coloniaux. Privilégiée jusqu’ici, l’échelle nationale - les anciennes métropoles vers lesquelles se sont dirigés les flux formés des « rapatriés » d’origine européenne mais aussi, dans une moindre mesure, de populations dites à l’époque « indigènes » - n’y est pas la seule prise en compte. Car ces « déracinés » ont pu opter pour d’autres pays européens, l’Espagne comme l’Italie, ou gagner les Amériques pour s’installer au Canada ou en Argentine. C’est donc au prisme d’une perspective comparative et transnationale que sont prises en compte les fins d’empire et le sort, fort divers, des populations qu’elles concernent. »
Olivier Dard est professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université. Spécialistes des droites radicales et de l’OAS, il a récemment publié Charles Maurras, le nationaliste intégral, Paris, Ekho/Dunod, 2019 et co-dirigé avec Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois le Dictionnaire des populismes, Paris, Ed. du Cerf, 2019.
Anne Dulphy est professeur d’histoire contemporaine à l’Ecole polytechnique et chercheur rattaché au LinX. S’intéressant aux interactions entre questions internationales, politique et société, elle a notamment publié Entre l’Espagne et la France, l’Algérie des Pieds-Noirs, Paris, Vendémiaire, 2014.
Jeudi 17 mars 2022
« Après un premier volume paru dans la même collection en 2020 et intitulé Déracinés, exilés, rapatriés ? Fins d’empires coloniaux et migrations, un nouvel ouvrage, second volet d’un diptyque, s’attache aux « Déracinés, exilés, rapatriés ? » en privilégiant trois perspectives : « s’organiser, transmettre, mettre en récit ». Le propos est principalement centré sur la fin de la guerre d’Algérie et de l’Algérie française, et ce à l’heure du 60e anniversaire des accords d’Évian et de leurs suites. Différentes contributions abordent ainsi, par le biais des formes de structuration ou de mobilisation, le sort et le destin des disparus européens, celui des harkis ou de la « colonie » pied-noir d’Alicante. Mais ce collectif, comme le précédent, ne se limite pas à la France et l’exemple des retornados portugais fournit un contrepoint fort éclairant à mettre en regard du rapatriement français de 1962. Par ailleurs, si les contributions émanent principalement d’historiennes et d’historiens, des spécialistes d’architecture comme de littérature enrichissent substantiellement une réflexion ouverte sur la pluridisciplinarité. »
Sommaire :
OLIVIER DARD ET ANNE DULPHY, Introduction
SORAYA LARIBI, « Le rôle des associations dans la recherche des disparus d’Algérie après les accords d’Évian : actions juridiques, accompagnement psychologique et revendications politiques »
ABDERAHMEN MOUMEN, « De l’absence à la reconnaissance. Evolution du mouvement associatif harki (1962–2020)
MARIANA DOMINGUEZ VILLAVERDE, « L’hebdomadaire Le Courrier du Soleil : une vitrine pour les Pieds-Noirs d’Alicante ? »
MORGANE DELAUNAY, « Discours, mémoire et fiction : les retornados d’hier à aujourd’hui (1975–2018) »
YASMINE ABROUS, « Les réceptions politico-intellectuelles de l’œuvre d’Albert Camus, de l’Algérie coloniale à l’Algérie contemporaine »
CLAIRE GARCIA, « Héros de pierre de l’époque coloniale : lecture croisée entre la France et le Maghreb »
ANNE DULPHY, « Des mots et des images pour (se) rappeler l’Algérie française »
MONA EL KHOURY, « Une mise en récit multidirectionnelle : La filiation harkie dans Moze de Zahia Rahmani »
Page créée le samedi 14 mars 2020, par Webmestre.