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Mardi 3 juillet 2018
« À l’ère de la Global History, de la World History ou de l’histoire connectée, on ne peut espérer mieux comprendre l’histoire d’une guerre totale qu’en multipliant les études de cas sur une multitude d’espaces et en prenant en compte les représentations des multiples belligérants, afin d’approcher la complexité. Tel est le cas de la Première Guerre mondiale pour laquelle des lectures multiples de la guerre à travers ses multiples fronts, à l’avant comme à l’arrière, s’avèrent nécessaires.
Centenaire de la Grande Guerre et renouvellement des problématiques
Le centenaire de la Première Guerre mondiale est célébré depuis 2014 de manière très féconde par des commémorations en appelant à la mémoire collective, mais aussi sur le plan scientifique. Ainsi, il a aussi permis la collecte de nouvelles sources, notamment grâce à la “grande collecte,” ainsi qu’une plus grande accessibilité des sources d’archives. Alors que l’ère des témoins est révolue et que les nouvelles générations portent un regard plus distancié sur cette guerre totale, apparaissent de nouvelles manières d’écrire l’histoire de la Première Guerre mondiale, plus transnationales, s’attachant à des approches plus sociales et culturelles de la guerre, cherchant à rendre compte de l’histoire des gens ordinaires et des oubliés de l’histoire, qu’ils soient des combattants sur les fronts ou à l’arrière, le “home front.” Cette nouvelle approche se veut plus globale et, à travers les commémorations du centenaire de la Grande Guerre, s’exprime une volonté qu’elle soit perçue comme un tournant historique, notamment en dépassant la dimension militaire de la guerre et en adoptant une approche à hauteur d’hommes. »
Page créée le mardi 3 juillet 2018, par Dominique Taurisson-Mouret.