Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
Appel
Date limite de soumission : jeudi 31 janvier 2019
Organisateurs :
Fédération historique Midi-Pyrénées
Archives départementales de Haute-Garonne
11, boulevard Griffoul-Dorval, 31400 Toulouse, tél. 05 34 32 50 00
federationhistoriquemp chez gmail.com
Académie de Montauban (sciences, belles-lettres, arts…), Ancien collège, 82000 MONTAUBAN
tél. 06 77 02 18 53
Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne, Ancien collège, 82000 MONTAUBAN
tél. 05 63 95 62 75
Société montalbanaise d’étude et de recherche sur le protestantisme (SMERP), Ancien collège, 82000 MONTAUBAN
tél. 06 15 83 44 10
Le 64e congrès de la Fédération historique Midi-Pyrénées, qui sera probablement le premier d’une nouvelle Fédération s’étendant à l’ensemble de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée, est organisé à Montauban du 11 au 13 octobre 2019, par l’Académie de Montauban, la Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne et la Société montalbanaise d’étude et de recherche sur le protestantisme.
Le thème retenu est celui de Migrants et migrations, dans le Midi, de la Préhistoire à nos jours. Les migrations humaines sont aussi anciennes que l’humanité. Depuis toujours, des hommes et des femmes n’ont cessé de bouger. Les causes des migrations sont multiples : événements climatiques, raisons économiques, guerres, exils politiques ou religieux, études, colonisation… Il s’agira d’analyser les migrations qui concernent les régions méridionales de la France en étant attentifs à leurs dynamiques avec, par exemple, des mobilités, d’abord temporaires, qui peuvent devenir permanentes. Cela concerne tous ceux qui ont choisi de quitter leur pays natal pour aller travailler et vivre dans une autre région ou un autre pays. Dans ce cas, ces migrants sont des émigrants et lorsqu’ils s’installent dans leur pays d’accueil, ils deviennent des immigrants. Les raisons qui les poussent à quitter leur pays natal méritent d’être analysées comme la manière dont ils ont été accueillis et les conséquences de leur installation dans leur nouvelle terre d’adoption. La question de l’acculturation se pose en sachant que les migrants contribuent aussi à transformer les sociétés dans lesquelles ils prennent racine. Il convient de ne pas négliger des migrations de courte distance qui sont particulièrement importantes à certaines époques.
Beaucoup de questions peuvent être posées.
La mobilité est-elle au cœur du fonctionnement des sociétés anciennes ? Quelles sont les zones attractives et les zones répulsives ? Pourquoi les migrants et leurs familles ont-ils été amenés à se déplacer ? Hommes, femmes et enfants vivent-ils les migrations de la même façon ? Comment analyser le brassage des populations tel qu’on peut l’observer à travers les recherches généalogiques, onomastiques, ethnologiques ou, maintenant, génétiques ? Comment les émigrants se sont-ils intégrés et comment ont-ils gardé la mémoire de leurs racines ? Quelles représentations (littéraires ou artistiques) a-t-on pu en concevoir ?
Les migrations, qu’elles soient anciennes ou modernes, suscitent discussions et controverses dans la communauté scientifique comme dans la société. De vifs débats portent sur les migrations préhistoriques ou sur les « grandes invasions » post-romaines. Comment ces questions se posent-elles pour notre Midi à travers les âges ?
À l’époque médiévale, des déplacements importants ont eu lieu au temps des croisades, dans les terres de conquêtes, dans celles de la Reconquista ou encore le long du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. S’il n’est pas question d’analyser la répression dont les juifs, les vaudois ou les « cathares » ont été les victimes, il serait intéressant d’étudier leurs déplacements dans notre Midi et autour de la Méditerranée. Des flux ont conduit les populations des campagnes vers les villes ou d’une région à une autre, notamment en période de dépopulation à cause des guerres ou de la Grande Peste puis de la reconstruction des campagnes. Quelle a été l’ampleur de ces déplacements et quelles ont été leurs répercussions démographiques et économiques à la fois dans les régions d’accueil et dans les foyers d’émigration ?
Mieux connus après la découverte du Nouveau Monde (1492), quels ont été les déplacements des populations européennes vers les nouveaux empires coloniaux ? Les conflits et les politiques de discrimination religieuse ont conduit à des exils de croyants (Le Refuge protestant…). Les pouvoirs politiques ont-ils joué un rôle dans les migrations depuis le XVIe siècle ? Des motivations économiques ont aussi poussé de nombreux Méridionaux vers la péninsule ibérique avant que la direction des flux ne s’inverse durant l’époque contemporaine.
Au XIXe siècle, avec l’essor des migrations transcontinentales, la mobilité se généralise à la surface de la terre et suscite des flux majeurs vers le continent américain. Quelle a été l’ampleur de ces flux, si l’on considère les départs de nos régions méridionales ? Avec l’industrialisation, comment se sont manifestés l’exode rural et le recours croissant à une main-d’œuvre étrangère ?
Au XXe siècle, comment se poursuivent les vagues d’exode vers d’autres continents ? Comment les terribles conflits idéologiques ont-ils donné lieu à des déplacements forcés de population, parfois massifs ? Comment nos régions méridionales sont-t-elles devenues terre d’accueil pour des personnes originaires de la péninsule italienne, de l’Europe centrale, de la péninsule ibérique, notamment lors de la Retirada mais pas seulement, de l’Afrique du Nord, de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud-Est, etc., sans oublier l’afflux de population vers les régions ensoleillées (par exemple des retraités et des Européens du Nord). Quel a été l’accueil des migrants et comment a-t-il évolué ?
Ainsi, pourraient être abordés, à titre indicatif, les migrants et les migrations dans les périodes suivantes :
les migrations préhistoriques, protohistoriques (Celtes) et dans l’Antiquité (Romains) jusqu’aux grandes invasions ;
les mouvements migratoires au Moyen Âge liés aux croisades, à la Reconquista ou au peuplement des villes et à la colonisation agraire (fondations de bastides et villes neuves), plus tard à la reconstruction des campagnes après la guerre de Cent ans ; comment les migrants ont-ils été accueillis, y compris par des institutions spécifiques ?
à l’époque moderne, de grandes migrations à l’échelle européenne et mondiale vers les empires coloniaux : départs importants de certaines contrées (exils de croyants, migrations méridionales vers la Péninsule ibérique ou vers les îles d’Amérique) et échanges de population autour de la Méditerranée ; quelles institutions s’en occupent particulièrement ?
les grands flux migratoires de l’époque contemporaine jusqu’à nos jours : vagues d’exodes ou arrivées de migrants d’origines diverses dans nos régions ; interrogations sur l’existence de nouvelles formes de migrations ; analyses des défis actuels en matière d’accueil. Qu’a-t-on appris des expériences passées en matière d’accueil ; notre Midi a-t-il développé une pratique particulière de l’accueil ?
Fiche de proposition de communication
Les personnes désireuses de présenter une communication lors de ce congrès sont invitées à renvoyer cette fiche, par courrier ou courrier électronique, à la Fédération historique de Midi-Pyrénées, 11-14 Bd. Griffoul Dorval, 31400 Toulouse ou federationhistoriquemp chez gmail.com avant le 31 janvier 2019.
Nom, prénom
Adresse postale
Adresse mail, numéro de téléphone
Société, institution, organisme d’appartenance
Titre de la communication
Joindre à cette fiche une proposition de résumé en 15-20 lignes (1 500 signes) de la communication (à ce stade, il peut s’agir seulement d’un projet explicatif de la communication, le résumé définitif sera demandé pour le 15 avril 2019).
Les résumés des communications retenues par le comité scientifique seront édités en un fascicule qui sera distribué aux congressistes et aux auditeurs au début du congrès. Les communications ne devront pas dépasser 20 minutes.
Un temps d’échanges avec les auditeurs est prévu.
À l’issue du congrès, un comité de lecture sera mis en place afin de prévoir dans les meilleurs délais la publication des actes.
Le texte de la communication devra parvenir à la Fédération, sous forme numérique (pas plus de 30 000 signes + les illustrations), avant le 1er février 2020.
Colloque
Du 11 au 13 octobre 2019 (Montauban)
Page créée le mardi 8 janvier 2019, par Dominique Taurisson-Mouret.