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Lise Schreier, Ed., Gens de couleur dans trois vaudevilles du XIXe siècle, Joseph Aude et J.H d’Egville, Les Deux Colons ; Clairville et Paul Siraudin, Malheureux comme un nègre-Duvert et Lauzanne, La Fin d’une République, ou Haïti en 1849, L’Harmattan, 2017

Présentation éditeur :

« En 1847, jamais aucun acteur noir ne s’était encore produit sur scène en France. En plein dans l’actualité du débat sur l’abolition de l’esclavage (27 avril 1848), le vaudeville "Malheureux comme un nègre" suscite la stupéfaction générale. Ce volume montre dans quel climat ces comédiens ont fait leurs débuts sur les planches, comment les gens de couleur ont été imaginés et interprétés avant et après eux dans le vaudeville français de la première moitié du dix-neuvième siècle, et pourquoi c’est précisément ce type de comédie populaire sans prétention politique ou idéologique qui a permis cette innovation que Théophile Gautier a qualifiée d’ "audace inouïe". »

Lire la critique de Cécile Balavoine sur NonFiction.fr :

« Juste avant le 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France, Lise Schreier, professeur de littérature française à l’université de Fordham à New York, spécialiste du XIXe siècle et du colonialisme, nous offre un recueil de trois vaudevilles mettant en scène des personnages de couleur. De prime abord, ce choix de trois pièces appartenant à un genre largement représenté dans la première moitié du XIXe siècle peut sembler arbitraire. Pourquoi avoir sélectionné une œuvre de 1818 suivie de deux autres datant de 1848 et 1849 ? L’auteure a-t-elle trouvé pléthore de références ou au contraire peu d’occurrences ? Le processus de recherche n’est pas décrit ici mais on devine entre les lignes que ces trois textes rendent compte, de manière exemplaire, du statut de l’homme noir dans la conscience collective d’une époque, car dans un genre théâtral extrêmement populaire. On découvre, dans une introduction érudite d’une quarantaine de pages, que le vaudeville avait certes pour mission de divertir mais également d’instruire puisqu’il abordait principalement des thèmes d’actualité. Si les personnages de couleur sont fréquents dans ce théâtre, suggère Lise Schreier, c’est que la question raciale était peut-être plus centrale que l’on veut bien se le figurer aujourd’hui. Dans les années 1840, le vaudeville attirait trois millions de visiteurs par an à Paris, pour une population d’un million d’habitants : il reflétait donc forcément les préoccupations sociétales de l’époque. … » Lire la suite


Page créée le mardi 20 juin 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.


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