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Les territoires sahariens au XXIe siècle. Développement, gouvernance et identités (<15/07/2010)

Les territoires sahariens au XXIe siècle. Développement, gouvernance et identités

Les propositions de communication sont à adresser uniquement par mail à l’adresse suivante :

colloquesahara chez gmail.com

Les propositions (2 pages maxima, incluant la bibliographie) devront comprendre les éléments suivants :

- Le titre de la communication ;
- Les coordonnées précises du ou des auteurs (statut, mail, adresse administrative, téléphones) ;
- Un résumé de la communication (env. 3 000 caractères) ;
- Une bibliographie récente sommaire.

A cette proposition doit être joint un bref C.V. (une page).

Une lettre précisant les modalités concrète de participation sera envoyée ultérieurement aux auteurs des communications retenues.

Une sélection d’articles fera l’objet d’une publication sous forme d’ouvrage chez l’Harmattan.

Cette rencontre scientifique s’inscrit dans le prolongement dun premier colloque international, tenu en juin 2009 à Besançon, intitulé « Le Sahara et ses marges : enjeux et perspectives de territoires en mutation » qui avait réuni une cinquantaine de chercheurs d’Afrique et d’Europe autour de préoccupations scientifiques analysant les évolutions et dynamiques des territoires sahariens. Dans ce cheminement, ce second colloque vient clôturer le programme interuniversitaire de coopération PHC-Tassili n° 07.MDU.710 liant le CRASC et le Laboratoire ThéMA, portant sur le Sud-ouest algérien.
À l’image de la précédente rencontre, il s’agit de penser l’espace saharien comme un ensemble s’étendant de l’Océan atlantique à la Mer rouge et incluant ses bordures sahéliennes et steppiques, et le percevoir comme un désert qui met en relation le Monde africain et le Monde méditerranéen, en gardant à l’esprit son rôle géostratégique dans un monde en profonde transformation. Enfin, les thématiques d’approche ne se limitent pas aux seules questions d’aménagement du territoire et concernent par exemple, celles des pratiques culturelles, des représentations sociales, comme des aspects environnementaux…
En raison du retard accumulé en matière de développement par les pays sahariens, la première tâche du ressort des Etats, depuis les indépendances, a été d’engager des actions d’aménagement, plus ou moins importantes, de développement économique, de contrôle des territoires, de consolidation des institutions locales, de réalisations d’équipements collectifs et d’infrastructures de relation … Après 50 ans d’indépendance, les décisions des pouvoirs politiques centraux ont produit, localement, des effets d’entraînement dans des espaces pauvres et sous-équipés et parfois, bien peuplés. En dépit des disparités spatiales, c’est la formidable croissance des villes sahariennes à travers ses différentes composantes (étalement, diversité des activités, habitat, vie sociale, échanges…) qu’il s’agit d’analyser à travers des études de cas, tout comme celles des transformations du monde rural (palmeraies, exploitations nées de la mise en valeur agricole, habitat rural…) ; enfin, l’intérêt doit être aussi porté sur le développement régional à travers la réalisation de grandes actions structurelles publiques, voire privées, à la concrétisation de grands travaux d’infrastructures de base (routes, aéroports, transferts d’eau…) et de mise en valeur de ressources (pétrole, gaz, minerais…). Tous ces changements démographiques, économiques et sociaux ont exercé de fortes pressions sur les divers territoires ruraux et urbains dont il est fort utile de mesurer, aujourd’hui, les impacts environnementaux dans un milieu aride fragile.
De manière générale, les réalisations économiques sont portées pour l’essentiel à l’actif des pouvoirs centraux des Etats sahariens ; ce qui, aujourd’hui semble poser problème dans la mesure où les aménagés (habitants, associations, groupes sociaux, notabilités, confréries religieuses…) demandent de plus en plus à être plus associés aux programmes d’équipement et d’aménagement de leur territoire. En tant que processus, cette démarche participative assimilée à une gouvernance, localement multiple, mérite d’être décryptée au travers d’études de cas analysant ses divers mécanismes (motivations, besoins sociaux réels, acteurs, concertation, négociation, lobbies…) dans la mesure où les acteurs locaux recherchent l’efficacité de localisations répondant à une demande allant dans le sens de l’intérêt général. Cette demande de concertation sociale est loin d’aller à l’encontre des pouvoirs politiques centraux et locaux. La lecture de cette requête est probablement une nouvelle façon de mettre en place une tradition de travail collectif bénéficiant à la fois aux gestionnaires publics, à la population et par là, au développement local tant recherché par les uns et par les autres.
Naturellement, l’implication des populations locales dans le développement reste différenciée en fonction des territoires, de l’histoire et des hommes qui ont aménagé l’espace durant des siècles. Ces communautés sociales, sédentaires ou pastorales, brassées sur le temps long, se sont façonnées de mélanges d’ethnies, de langues, de coutumes, de rites et de savoir-faire… qui ont fini par se sédimenter et donner forme à des cultures locales particulières faites de parlers, de chants, de musique, de poésie, de contes, d’arts, de rites religieux, de pratiques maraboutiques… encore entretenus par les habitants. Dans un sens, c’est probablement là, le produit façonné de l’identité saharienne qui, aujourd’hui encore, milite pour une adaptation des coutumes traditionnelles à la vie d’un Etat moderne et de ses institutions ; le désir de participer au développement local est présent pour une large frange de la population, tout comme d’ailleurs l’intérêt porté au devenir de leur territoire. Ceci est particulièrement vrai pour le monde rural, espace de préservation des coutumes oasiennes d’une société caractérisée par une affirmation concrète d’une “authenticité culturelle” qui préserve à la fois son patrimoine matériel (foggaras, ksour, lieux sacrés, manuscrits…) et immatériel (chants, poésie, parlers, coutumes, fêtes religieuses…).
Les populations des territoires du Sahara, qui connaissent et vivent la fragilité de leur milieu naturel savent aussi garder leur espace ouvert au monde moderne (médias, échanges frontaliers, migrations internationales…), façonnant ainsi leur perception des apports, risques, contraintes et conflits de diverses natures (idéologiques, ethniques, banditisme, terrorisme, commerce informel…) ; tout ceci est rendu possible par l’importance géostratégique du Sahara et de ses ressources.
Par delà la problématique du développement, l’entrée de l’analyse par les territoires permet de décrire, de comprendre et d’étudier les mécanismes et processus sociaux qui fondent leurs identités, tout comme d’ailleurs les représentations que s’en font les habitants. En lui-même, le concept d’identité fait appel à la notion d’héritage et à son poids dans l’organisation actuelle et au devenir même de ces territoires.

Axes thématiques privilégiés :

- Dynamiques urbaines :
processus d’urbanisation, habitat, nouvelles formes d’activités tertiaires et secondaires, gestion urbaine dans les villes sahariennes, formes d’urbanité… ;
- Mutations rurales :
agriculture oasienne, mise en valeur agricole, infrastructures rurales, transformation des pratiques agricoles, ruralité, poids de l’économie rurale, liens entre les mondes ruraux et urbains… ;
- Valorisation des ressources du sol et du sous-sol :
mise en valeur, impacts locaux- régionaux et nationaux sur la société, production, emploi, revenus… ;
- Développement local au Sahara :
actions publiques de développement, acteurs institutionnels et privés, réactions des aménagés, conflits, gouvernance… ;
- Développement et environnement :
risques naturels, protection des sols et des eaux, lutte contre la désertification, pratiques et actions conservatoires… ;
- Réseaux, connectivités et économie des réseaux :
réseaux commerciaux, réseaux religieux, réseaux socioculturels et réseaux de pouvoir ; impacts des infrastructures de transport sur l’organisation régionale ou locale… ;
- Identité(s), culture(s), patrimoine
culturel matériel, patrimoine culturel immatériel, pratiques et représentations culturelles… ;
- Paysages
et formes anciennes et récentes du tourisme saharien… ;
- Migrations et reconfigurations spatiales :
impacts des migrations sur les villes sahariennes, changement des trajectoires spatiales et des étapes de migration, fixation, apports… ;
- Géopolitique du Sahara et de ses marges :
conflits territoriaux, conflits pour les ressources, conflits identitaires, question des frontières sahariennes, échanges formels et informels, concertations régionales, dialogues…

Disciplines privilégiées (liste non exhaustive) : Géographie, Histoire, Sociologie, Anthropologie, Urbanisme, Architecture, Économie, Géopolitique, Démographie, Droit, Littérature, Environnement, Sciences politiques, Agronomie…

Aire géographique concernée : Sahara du Maghreb au Sahel, de l’Atlantique à la Mer Rouge.

Annonce from Calenda http://calenda.revues.org/nouvelle1...


Page créée le lundi 5 juillet 2010, par Dominique Taurisson-Mouret.


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