Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
Conférence
Jeudi 29 novembre 2018, 18 h-19 h 30 (BRA, Paris)
Thomas Fouquet, Odile Goerg présentent Citadinités subalternes en Afrique, Karthala, 2018.
Discutant : Richard Banégas
« Et si la vie urbaine en Afrique ne se réduisait pas au dysfonctionnement, à l’inadaptation, voire au chaos ? Ou plus exactement, est-ce qu’il n’existerait pas sous les désordres apparents d’autres logiques citadines plus subtiles, fluides et moins aisément perceptibles, participant à la réinvention permanente de la cité et des frontières qui la jalonnent ? Ces autres récits de et dans la ville sont au cœur de cet ouvrage, qui les aborde dans leur dimension aussi bien anthropologique, géographique qu’historique. C’est à travers des histoires de corps, d’imaginaires mis en actes, d’espoirs d’autres lendemains, de difficultés et de souffrances également, qu’une autre ville se donne à voir, moins immédiatement saisissable et néanmoins indubitablement vivace. »
Vendredi 21 décembre 2018, 16 h-17 h 30 (BRA, Paris)
Discutant : Marc-Antoine Pérouse de Montclos
« En Afrique, depuis une trentaine d’années, les organisations musulmanes ont pris pied dans l’espace public et sont parvenues à faire émerger un nouveau champ politique qui se définit moins sur un plan institutionnel que par ce que font politiquement les gens. Alors que les pouvoirs d’État, convertis au libéralisme, opèrent une sorte de transfert de la raison politique vers la sphère économique, les sociétés procèdent en parallèle au transfert de cette même raison vers une sphère religieuse, où chacun peut agir politiquement sans que cela soit perçu comme tel.
La redéfinition en cours des espaces de l’agir public à travers une éthique islamique est précisément ce dont traite cet ouvrage. D’un réenchantement à l’autre, de celui du religieux à celui du politique, l’islam comme espace d’affirmation d’une identité africaine permet de relire les mémoires, les réveils et les populismes du continent. Entre conservatisme et postmodernité, foi et citoyenneté, éthique et action publique, islam politique et islamisation du politique, les politiques de l’islam en Afrique proposent de mettre en place une guidance démocratique de l’État et de la société, sous l’égide du gouvernement d’Allah. »
Jeudi 31 janvier 2019, 18 h-19 h 30 (BRA, Paris)
Discutants : Pascale Barthélémy, Laurent Fourchard (sous réserve)
"Sexualité, domination et colonisation. Trois termes qui se croisent et s’enchevêtrent tout au long de six siècles de pratiques, d’histoire et de représentations à l’échelle mondiale et de tous les Empires. 1 200 illustrations complexes car troublantes, bouleversantes, choquantes, et parfois violentes, constituent le cœur de Sexe, race & colonies pour interroger explicitement, grâce aux contributions d’une centaine d’auteurs, la manière dont les pays colonisateurs ont (ré)inventé l’« Autre » pour mieux le dominer, prendre possession de son corps et de son territoire.
Traversant six siècles d’histoire (de 1420 à nos jours) au creuset de tous les empires coloniaux, depuis les conquistadors, en passant par les systèmes esclavagistes et jusqu’à aujourd’hui et la période postcoloniale, ce livre explore le rôle central du sexe dans les rapports de pouvoir. »
Jeudi 14 février 2019, 18 h-19 h 30 (BRA, Paris)
Discutante : Sara Panata
(Séance prévue initialement le 21 février et avancée au 14 février)
« Les luttes contre la domination coloniale dans les années 1940-1950 ont jusqu’ici été principalement analysées comme un face-à-face entre les métropoles et leurs colonies. Cet article propose un changement d’échelle et d’angle d’analyse, en s’intéressant à la manière dont des Africaines articulent les impératifs de libération nationale et l’internationalisme, utilisent l’arène internationale pour structurer leur lutte localement mais aussi pour contourner la domination masculine et faire face à la répression française. Il s’agit plus précisément de retracer l’histoire des contacts et des échanges entre des femmes d’Afrique occidentale française (Ivoiriennes, Sénégalaises, Maliennes entre autres) et la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF), créée en 1945 à Paris. Cette organisation encore mal connue fut la plus importante des structures féminines internationales en nombre de membres dans les années 1950. À partir d’archives coloniales, du bulletin mensuel de la FDIF et de témoignages publiés, l’article interroge l’écho que la FDIF a pu avoir auprès des Africaines et surtout l’utilisation qu’elles ont faite de leurs liens avec cette fédération pour s’organiser en sections féminines militantes, autonomes mais dépendantes des hommes du Rassemblement démocratique africain (RDA), principal parti d’opposition au pouvoir colonial à l’époque. La présence de ces femmes dans les congrès internationaux de la FDIF, leurs modes d’action, les références et valeurs auxquelles elles adhèrent sont ici décryptés selon une triple perspective d’histoire des femmes et du genre, d’histoire transnationale et d’histoire connectée. »
Jeudi 9 mai 2019, 18 h-19 h 30 (BRA, Paris)
Jeudi 13 juin 2019, 18 h-19 h 30 (BRA, Paris)
Avec les auteurs et Cécile Vidal, discutante
Page créée le jeudi 13 juin 2019, par Dominique Taurisson-Mouret.