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Appel
Date limite de soumission : lundi 15 mars 2021
Colloque organisé par Rails & histoire et Lab’URBA (Université Gustave Eiffel)
Rails & histoire a inscrit dans son programme scientifique 2018-2023 un axe de recherches portant sur les enjeux écologiques du train. Cet axe a retenu trois thématiques principales :
Les enjeux environnementaux du train comme réseau à grande échelle
Les enjeux environnementaux liés aux artefacts matériels du train
L’essor de la question environnementale au sein de la SNCF depuis les années 1970.
Le colloque concerné par cet appel vise donc à animer la deuxième thématique de l’axe.
Le chemin de fer est un macro-système technique qui a donné lieu à de très nombreuses approches, tant sur ses effets économiques et territoriaux, que sur la configuration sociale du monde cheminot ou sur les représentations de l’espace et du temps qu’il a portées dans les sociétés industrielles. Si les éléments qui constituent le chemin de fer sont eux aussi bien connus, des locomotives aux infrastructures diverses, ils sont plus rarement interrogés du point de vue de leurs liens avec l’environnement, au sens écologique du terme, dans lequel ils se déploient. Avant d’être un réseau, un objet politique ou même un support de déplacements, le chemin de fer est un système matériel, qui nécessite la mise en œuvre de diverses ressources, qui trouve sa place dans un environnement rural ou urbain et dont l’exploitation produit différents effets (émanations, bruits...).
L’objectif du colloque est de revoir les éléments constitutifs du monde ferroviaire à l’aune des enjeux écologiques, en les inscrivant dans les époques et les contextes concernés par leur production et leur utilisation. On pense ici aussi bien aux artefacts utilisés par les infrastructures (traverses, ballast…) ou par les éléments mobiles (charbon, bois exotiques…) qu’aux effets matériels directs de leur utilisation sur l’environnement proche ou plus lointain (fumées, abords végétalisés...). En suivant les éléments du chemin de fer, il s’agit ainsi d’interroger ce que signifie l’insertion de ce système industriel dans un cadre environnemental établi, dont on sait par ailleurs que la perception a aussi évolué au fil de la période considérée depuis le XIXe siècle. En croisant ainsi l’histoire environnementale avec celle des transports et mobilités, l’objectif est aussi de creuser un sillon de recherche aux marges de champs établis.
Participation : Les propositions de communications attendues pourront aborder ces questions à partir de différents points de vue. On pense d’abord aux identités superposées des artefacts. Le milieu naturel ou le système ferroviaire ne conduisent pas à considérer de la même façon un même élément. Ces tensions peuvent donner lieu à des controverses ou, au contraire, l’absence de tension ne serait révélée que par des débats a posteriori engendrés par un regard sur l’environnement qui se ferait de plus en plus protecteur.
Les contributions pourront aussi s’intéresser aux dynamiques de mutualisation, de recyclage ou d’allongement des durées de vie d’artefacts du système ferroviaire. Elles pourront aussi questionner les échelles environnementales, de la proximité immédiate de la voie à la provenance de ses constituants, dont certains sont issus, par exemple, du monde colonial.
Loin de chercher à incriminer le chemin de fer en tant que tel, le colloque vise à une meilleure connaissance de ces enjeux afin de clarifier au mieux ces relations, sans oublier les aspects positifs que le système ferroviaire peut avoir générés, par exemple en offrant peut-être des niches de biodiversité dans des zones marquées par l’expansion de l’agriculture intensive. En constatant que l’être humain ne fait que transformer son environnement, notamment depuis l’industrialisation, le colloque vise aussi à offrir un point de comparaison entre le chemin de fer et d’autres systèmes de mobilité. On peut penser ici au système automobile et à son usage intense de matériaux minéraux dont l’impact environnemental et paysager est également important. Par exemple, l’usage du béton est commun aux mondes ferroviaires, pour les traverses notamment, et autoroutier, qui peut s’avérer ainsi être un secteur de recyclage de déchets ferroviaires, dans le cadre de ce qui pourrait se rapprocher d’une économie symbiotique.
Les contributions de jeunes chercheuses et chercheurs seront regardées avec une attention particulière afin d’ouvrir au mieux les perspectives.
Modalités de contribution
Propositions : 1/2 page + bibliographie + CV 1/2 page ; envoyées à arnaud.passalacqua chez m4x.org et cecile.hochard chez ahicf.com
A envoyer avant le 15 mars 2021
Sélection des propositions : courant avril 2021
Envoi des communications : novembre 2021
Taille attendue : 30 000 caractères
Publication : Le colloque donnera lieu à une publication dans la Revue d’histoire des chemins de fer. Les auteurs des textes présentés lors de l’événement seront donc sollicités pour remettre une version définitive de leur texte à la suite du colloque (1er février 2022) pour soumission à la revue.
Langues : français et anglais
Comité d’organisation
Sébastien Barbe
Cécile Hochard
Arnaud Passalacqua
Romain Sanchez
Comité scientifique
Christophe Bouneau
Michèle Merger
Arnaud Passalacqua
Émile Quinet
Georges Ribeill
Colloque
Mercredi 15 décembre 2021 (Paris)
Page créée le dimanche 21 février 2021, par Webmestre.