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« Le Sahara : de la zone frontière à l’espace nodal de ’Afrique Méditerranéenne’ (Antiquité – Temps présent) » : Appel à candidature

APPEL A CANDIDATURE POUR UNE ECOLE THEMATIQUE

- Rome, École française de Rome, 19-23 mars 2018
- Coord. : Yazid Ben Hounet, USR3136, Centre Jacques Berque ; Charles Gremont, UMR 151, Laboratoire Population Environnement Développement ; Céline Lesourd, UMR 8562, Centre Norbert Elias
- Lieu : École française de Rome,, Piazza Navona 62, I-00186 Roma
- Date limite d’inscription : 20 décembre 2017 – 17h heure de Rome

A l’instar de la Méditerranée, le Sahara se présente comme un espace insulaire : une vaste étendue bordée de rivages et ponctuée d’îlots (les oasis) connectés entre eux par des routes commerciales et d’échanges divers. De l’Antiquité à l’actualité la plus récente, les « marges » désertiques du Maghreb n’ont cessé d’apparaître, d’un certain point de vue, comme le modèle de la frontière hostile et difficilement contrôlable. Sur une durée plus longue, le Sahara, qui n’a pas toujours été un désert, a été, selon les périodes, un espace de repli, une barrière, ou un pont entre la Méditerranée et l’Afrique sub-saharienne (12 000 à 4 000 BP, correspondant aux périodes de l’Holocène et du Néolithique ; période médiévale : expansion de l’islam et du commerce caravanier). Depuis les années 1960, des travaux montrent que cet espace a constitué une zone de contacts entre « l’espace méditerranéen » et les régions au sud du Sahara d’une part, entre l’Afrique du Nord et l’Égypte à travers le désert libyque d’autre part. Ces contacts et les échanges qu’ils ont générés semblent avoir pris véritablement corps au cours de la période comprise entre l’Empire romain et les débuts de l’islam. Ils se sont développés avec la diffusion de l’islam et d’une culture islamique commune. Ces interactions ont joué un rôle central dans l’histoire du Maghreb, du « monde méditerranéen » et de ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Afrique subsaharienne ». Articulé au commerce de l’or, la traite transsaharienne prend son essor au VIIIe siècle, sous l’impulsion des berbères ibadites et de commerçants juifs (Botte, 2011). Elle se déploie sur plus de dix siècles sous les royaumes arabes, berbères et africains, et sous les Ottomans, pour se prolonger au-delà de l’abolition officielle de la traite (1848, pour la France). Sur le temps long, la traite eut des effets structurants, et ce jusqu’à aujourd’hui, sur les relations entre l’Afrique subsaharienne, le Maghreb et l’Europe, ainsi que sur les stratégies d’émancipation des descendants de groupes d’esclaves (Rossi, 2016).

En France, depuis plus de dix ans, plusieurs chercheurs (dont certains sont membres de notre atelier) s’attellent donc à déconstruire et à décloisonner ces deux objets, que constituent la Méditerranée et l’Afrique, et mènent des réflexions sur le rôle crucial du Sahara comme lieu d’interconnections de « l’Afrique méditerranéenne ».


Page créée le lundi 20 novembre 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.


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