Accueil ▷ Actualités ▷ Actualités
Conférence
Mardi 25 septembre 2018, 18 h 30-20 h 30 (Institut historique allemand, Paris)
Conférences de Pierre Vermeren (université Panthéon-Sorbonne) et Christian Koller (université de Zurich) organisée dans le cadre du cycle de conférences « Les sorties de guerre. France, Allemagne, Europe 1917-1923 » (IHA et Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale).
« L’armistice du 11 novembre 1918 ouvre une période plus ou moins longue de règlement de la paix sur fond de recomposition des frontières en Europe et plus largement dans le reste du monde. Il est loin de clore cependant les violences militaires et politiques mais laisse la place à des épisodes révolutionnaires et de tensions qui pèsent durablement sur l’histoire de l’entre-deux-guerres. En parallèle, les sociétés européennes se reconstruisent sur les ruines de la Grande Guerre, en cultivant des mémoires parfois contradictoires du conflit, tout à la fois creuset d’un renouveau social et politique ; fossoyeur de l’Europe d’une Belle Époque révolue qui nourrit l’internationalisme et le pacifisme des années 20 et 30.
Quatre axes de réflexion : Révolutions, Traités de paix, Reconstructions et Mémoires. »
Information et réservation : event chez dhi-paris.fr
Christian Koller (université de Zurich) étudiera la « Fin de la guerre – transformation du colonialisme ? » tout en soulignant que la fin de la Première Guerre mondiale évoqua multiples questions sur le futur des colonies. D’une part, les colonies de l’Entente qui avaient contribué énormément à l’effort de guerre étaient aussi bouleversées que les sociétés européennes. D’autre part, les intentions des puissances victorieuses concernant les anciennes colonies allemandes n’étaient pas du tout homogènes. Ces enjeux-ci sont discutés à travers les exemples de l’Inde anglaise et du Sud-Ouest africain allemand.
Pierre Vermeren (université Panthéon-Sorbonne) évoquera « L’apogée coloniale française dans le monde arabe ». La fin de la Grande guerre signe le triomphe militaire et colonial d’une France pourtant très affaiblie. Jamais la France n’a été à la fois si puissante (militairement et politiquement) ni si affaiblie (humainement et économiquement). Pourtant, Clemenceau et les dirigeants français, poussent à fond leur avantage en poursuivant l’œuvre séculaire de démantèlement de l’Empire ottoman. Dans les anciennes possessions ottomanes d’Afrique du nord, ils renforcent leur emprise coloniale en dépit des promesses de 1914 ; et au Levant, ils en profitent pour s’emparer de la grande Syrie et briser le royaume arabe, pour créer un État libanais client, et ils essayent de se réconcilier avec la Turquie naissante.
Page créée le lundi 24 septembre 2018, par Dominique Taurisson-Mouret.