Navigation

AccueilActualitésActualités

« Extractivismes scientifiques »

Programme 2023-2024

Ce séminaire coordonné par Arnaud Saint-Martin (CESSP, CNRS) et Antoine Hardy (Centre Émile-Durkheim, Sciences Po Bordeaux) vise à travailler sur les extractivismes scientifiques, mis ici au pluriel afin d’en souligner la diversité en termes de cadrages et de déclinaisons. L’objectif est de conduire une investigation sur les formes et circonstances par lesquelles des données, matériaux ou savoirs sont « extraits » de leur environnement (physique, culturel, relationnel, etc.), transportés et transformés, les conséquences multiples de ces processus, les résistances qui se déploient et les reconfigurations qui en découlent.

Ce séminaire, dont c’est la première saison, vise à constituer un réseau de recherche pour structurer dans le temps long une réflexion émergente. Il s’inscrit dans le troisième axe de recherche du CESSP, « Production et diffusion des savoirs et des biens culturels ». Il sera constitué de huit séances, dont la huitième consistera en une journée d’études « Extractivismes scientifiques ».

La première année de ce séminaire a donc pour ambition d’opérer une cartographie des travaux sur l’extractivisme scientifique, d’en situer les principaux terrains empiriques et points de questionnements théoriques et de proposer de premières pistes interprétatives. Prenant pour point de départ une question « classique », celle du contexte des opérations de prélèvements, captation ou extraction puis production et circulation des données, le fil directeur du séminaire est que cette question se trouve aujourd’hui revisitée et reconfigurée à la fois par des mouvements internes et externes à l’espace scientifique et par l’intensification des effets du changement climatique, de l’épuisement des ressources et de la disparition des être vivants. De l’extraction scientifique mise en œuvre dans le contexte de la colonisation ou la Guerre froide aux contestations des activités de recherche en raison de leur « coût » environnemental, en passant par des projets de recherche en sciences du climat ou en astronomie reposant sous tout un soubassement matériel, ce séminaire se veut un espace réflexif sur les méthodes et matières par lesquelles les connaissances sont construites.

Le réseau « extractivismes scientifiques », avec un ancrage en sociologie politique des sciences, est ouvert à des collègues situées dans différents espaces disciplinaires (histoire, sociologie, géographie, anthropologie, ethnographie, philosophie) qui souhaitent mettre à l’épreuve les formes et pratiques du travail scientifique (division du travail, infrastructures et instruments, rapports à « l’autre », relations centre-périphérie, politiques de recherche, usage de « ressources »). Des étudiant·es des parcours « Études environnementales » et « Histoire des sciences, des techniques et des savoirs » pourraient y trouver un intérêt particulier.


Page créée le lundi 16 octobre 2023, par Webmestre.


Tout l’agenda

Dans la même rubrique

Dernières brèves