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Séances de séminaires terminées
Vendredi 24 juin 2022, 10 h-12 h : « Exploitation aurifère au Sénégal »
Quatrième séance du séminaire PRODIG : « Exploitation de l’or et développement des territoires en Afrique de l’Ouest et au Sahel au début du 21e siècle »
Exploitation aurifère au Sénégal
L’exploitation des ressources minières au Sénégal (or) et enjeux de développement : états des lieux par Mouhamadou LAMINE DIALLO, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences de l’Education et de la Formation à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et chercheur associé à PRODIG.
Deux décennies de recherches sur l’orpaillage au Sénégal : évolutions et perspectives par Bakary DOUCOURÉ, socio-anthropologue au département de Sociologie de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Remote sensing observation of environmental consequences, social and ethical aspect par Marame NDEYE NGOM, PhD en Géosciences/Télédétection au Département de Géologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Les dernières séances sur le Burkina-Faso, la Guinée et le Niger sont d’ores et déjà disponibles sur Youtube.
Ce séminaire fonctionne sur un mode hybride -> contacter anna.dessertine chez ird.fr
Anna Dessertine (pour le comité d’organisation)
Chargée de recherche en anthropologie
Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR 215 Prodig
Affectée à l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme (INAU),
Rabat, Maroc
Lundi 3 octobre 2022, 14 h-16 h : « Exploitation de l’or et développement des territoires en Afrique de l’Ouest et au Sahel au début du 21e siècle »
"L’orpaillage au Tchad : avec ou sans l’Etat ?" par Ronan Mugelé, post-doctorant LabeX Dynamite à l’UMR PRODIG
"Etude de cas : les activités d’orpaillage au Mayo Kebbi" par Vincent Moutédé-Madji, enseignant-chercheur et Chef de Département de Géographie à l’Université de N’Djaména.
Ces interventions seront suivies d’une discussion générale.
Responsables du séminaire : R. Chevrillon-Guibert, A. Dessertine, G. Magrin
Les années 2000 ont été marquées par une recrudescence de l’exploitation minière aurifère dans de nombreuses régions du monde et notamment, sur le continent africain, dans la zone sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest. Cette intensification des activités minières aurifères survient dans un contexte de mutations multiformes qui s’articulent aux changements globaux et régionaux. La forte croissance démographique et les conséquences de la désertification en sont des dimensions particulièrement centrales, sur fond de pauvreté et de sous-emploi chronique, ainsi que d’importantes tensions socio-politiques qui se traduisent par des conflits de durée, de nature et d’intensité variées et le développement d’un djihadisme armé. L’intensification des activités s’opère aussi dans un contexte économique international néo-libéral, caractérisé par les crises (financière et sanitaire) et une demande croissante des pays émergents, qu’il s’agisse de minerais ou de sécurisation des filières alimentaires. Cette tendance est portée par la hausse des cours mondiaux des matières premières (et la course à l’appropriation des terres), qui redessine les intérêts et possibilités des différents acteurs de l’arène minière à différentes échelles.
Dans de nombreux pays, l’exploitation aurifère s’intensifie du fait d’une dynamique parallèle d’investissements industriels et de l’amplification de l’exploitation artisanale, plus ou moins mécanisée. L’évolution des activités se présente sous des formes multiples, et soulève des enjeux variés : qu’il s’agisse du nombre de personnes impliquées, des territoires concernés, de la nature et du volume des investissements ou encore des types d’exploitation et de l’ensemble des pratiques professionnelles qui leur sont liées. Les régulations mises en place et les manières de gouverner la ressource varient tout autant. La plupart des États de la sous-région encouragent l’activité minière industrielle, mais leurs attitudes vis-à-vis de l’activité artisanale et de petite échelle diffèrent et varient, dans le temps et dans l’espace. Certains gouvernements l’interdisent, d’autres l’encouragent, en promouvant des politiques de formalisation plus ou moins abouties, d’autres encore la tolèrent. Les relations entre les deux secteurs de l’activité et les configurations de l’arène minière sont multiples.
C’est cette diversité de configurations de l’exploitation aurifère que ce séminaire entend interroger en Afrique de l’Ouest et au Sahel à partir de différentes entrées : celle du travail et de ses évolutions à la fois techniques et organisationnelles (emplois formels et informels, responsabilités, normes, etc.), celle des modalités d’accès à la ressource (délimitation et gouvernement des permis, mais aussi mobilités plus informelles), celle du partage de la rente et des questions de développement et de justice socio-spatiale que cette exploitation suscite, et enfin celle des enjeux environnementaux décuplés par la forte intensification des activités. Une attention particulière est portée à l’exploitation minière artisanale et de petite échelle mais elle n’interdit pas, au contraire, de questionner ses relations à l’activité industrielle.
Le séminaire entend s’appuyer sur les travaux menés à PRODIG sur ces questions depuis quelques années (thèses et travaux de chercheurs) et s’enrichir de ceux des collègues et partenaires s’intéressant à ces questions et souhaitant participer à la dynamique collective envisagée. Il vise dans un premier temps à établir un état de l’art des connaissances selon une logique géographique – à partir de séances consacrées à chaque fois à un pays – afin d’identifier des similitudes ou au contraire des différences dans les dynamiques du secteur minier aurifère suivant les différentes dimensions mentionnées ci-dessus. Sur chaque pays, il s’agira à la fois de discuter une ou deux recherches en cours reflétant des aspects spécifiques et de renseigner des questions génériques permettant les comparaisons. L’idée est en effet de documenter de façon la plus systématique possible les évolutions de l’activité et ses conséquences socio-politiques et territoriales. Un ouvrage collectif – de type bel ouvrage illustré de cartes et photos – est prévu à l’issue de ce séminaire, avec des entrées thématiques à l’échelle de l’ensemble de l’espace couvert et par pays. Un travail cartographique systématique permettra d’éclairer les comparaisons menées entre les pays. »
Séances :
Séance 1 : le Burkina Faso
Séance 2 : la Guinée
Séance 3 : le Niger
Séance 5 : Tchad (septembre)
Séance 6 : Soudan (octobre ou novembre)
Séance 7 : Mali (octobre ou novembre)
Séance 8 : Côte d’Ivoire (décembre)
En 2023 (prévisions) : Mauritanie, Ghana, Cameroun, République Centrafricaine, Kenya, Nigéria
Les dernières séances sur le Burkina-Faso, la Guinée le Niger et le Sénégal sont d’ores et déjà disponibles sur Youtube.
Ce séminaire fonctionne sur un mode hybride -> contacter anna.dessertine chez ird.fr
Anna Dessertine (pour le comité d’organisation)
Chargée de recherche en anthropologie
Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR 215 Prodig
Affectée à l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme (INAU),
Rabat, Maroc
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