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Appel
Date limite de soumission : jeudi 1er octobre 2020
Ce numéro de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique se focalise sur l’histoire des circulations, des échanges et des collaborations qui se sont tissées en Afrique entre la fin du XIXe siècle et les années 1960. Il discute, tout en le prolongeant, le récent renouvellement de l’histoire coloniale et impériale stimulé par le « tournant » transnational et global des sciences sociales. Au cours de ces dernières années, en effet, une intense réflexion s’est engagée sur le rôle de la « globalisation impériale » dans la formation des dispositifs idéologiques, institutionnels et technologiques au cœur de la mondialisation contemporaine ainsi que sur les acteurs qui, agissant dans les interstices des espaces coloniaux, ont alimenté les processus d’interconnexion entre les pays et les régions du monde (Magee, Thompson, 2010).
Ces analyses ont stimulé un riche débat méthodologique, en particulier dans le monde académique britannique, et ont accompagné l’émergence de nouveaux « labels » historiographiques. Martin Thomas et Andrew Thompson invitent à relire l’histoire des empires coloniaux – depuis la phase du « haut impérialisme » de la fin du XIXe siècle jusqu’aux décolonisations – à la lumière de ses « effets globalisants » (2014 : 142). Ceux-ci incluent l’émergence de nouveaux mécanismes régulant les flux de personnes, de capitaux et de marchandises à travers le monde, tout comme la structuration de formes de violence et de conflictualité qui accompagnent et survivent à la fin des empires. D’autres historiens proposent de repenser l’histoire coloniale et impériale à l’aune des apports de l’histoire transnationale et globale (Fichter, 2019 ; Grant Levine, Trentmann, 2007 ; Akita, 2002). Simon J. Potter et Jonathan Saha soulignent l’intérêt d’adopter une « approche connectée » et de se pencher sur les manières dont « people in the past themselves understood (and sought to influence) patterns of long-distance interaction » (2015 : 4). Gareth Curless, Stacey Hynd, Temilola Alanamu etKatherine Roscoe proposent quant à eux une « approche décentrée », accordant une attention particulière aux « multiple networks of capital, goods, information, and people that existed within and between empires » (2015 : 713). Enfin, dans un article programmatique paru en 2018 dans le Journal of Modern European History, Daniel Hedinger et Nadine Heé ont défini les contours d’une « histoire trans-impériale » dont l’objectif est de placer dans un seul cadre analytique les phénomènes de compétition, coopération et connectivité qui émaillent l’histoire de la colonisation. L’enjeu est de dépasser la simple comparaison statique entre formations impériales pour se focaliser sur les « movements of people, knowledge and goods across empires » ainsi que sur la formation d’« imperial alliances as well as anti-imperial networks and exchanges » (2018 : 439).
Ces nouvelles recherches remettent en question l’espace impérial comme unité d’analyse exclusive pour le récit historique. La démarche méthodologique qui sous-tend cette réflexion repose sur une nouvelle appréciation du potentiel heuristique de la comparaison (Keese, 2007). En cela, ces auteurs renouvellent la proposition d’Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper qui déjà à la fin des années 1990 appelaient à s’intéresser aux « circuits coloniaux », à savoir aux manières à travers lesquelles « des idées, des individus, des produits et des capitaux ont circulé non seulement entre la métropole et la colonie mais aussi au sein et entre les empires » (Stoler, Cooper, 1997 : 28). Dans ce sillage, de nombreux travaux se sont intéressés aux pratiques d’« apprentissage inter-impérial » (Bala, 2018 ; Coghe, 2015 ), aux « rencontres coloniales » (Leonhard, Hirschhausen, 2014 ; Lindner, 2011) ou encore à la co-production et aux transferts de savoirs (Kamissek, Kreienbaum, 2016 ; Barth, Cvetkovski, 2015 ; Meertens, Lachenal, 2013 ; Neill, 2012).
Ce numéro a pour objectif d’approfondir ces réflexions récentes en les ancrant dans plusieurs terrains empiriques. Son ambition est de montrer le double intérêt historiographique d’une approche trans-impériale. Il s’agit, d’une part, d’interroger comment les processus de connexion et de coopération structurent non seulement la gouvernance coloniale mais aussi la vie quotidienne des colonisés, façonnant de nouveaux rapports sociaux, raciaux et genrés (Mitchell, Shibusawa, Miescher, 2014). D’autre part, cette approche permet de dévoiler les limites de la portée globale de l’impérialisme, rappelant l’importance de prendre en considération les spécificités locales de chaque situation coloniale et les manières dont la mise en place de réseaux d’interconnexion a (aussi) engendré, sur le terrain, des dynamiques d’exclusion et d’inégalité. L’enjeu est alors de questionner les limites, les ambivalences et les contradictions inhérentes aux processus de mondialisation, prolongeant ainsi les réflexions de Frederick Cooper sur ce sujet (2001).
Les éditeurs souhaitent articuler la réflexion autour de trois axes de recherche principaux, tout en demeurant ouverts à toute proposition pertinente s’inscrivant dans le cadre de cette thématique.
Axe 1. Coopération(s) et apprentissage(s) entre acteurs coloniaux
Le premier axe explore les formes de coopération et d’apprentissage trans-impérial en Afrique coloniale. Comment, dans quels domaines et sous quelles conditions les acteurs de la colonisation ont-ils collaboré entre eux ? Comment se manifestent et quels sont les effets de l’observation mutuelle de pratiques relatives à la gouvernementalité coloniale ? Ces questions sont consubstantielles à l’histoire de l’expansion européenne en Afrique depuis la fin du XIXe siècle. Elles accompagnent par exemple la découverte et l’exploration de nouveaux territoires, comme le montrent les collaborations – souvent gommées dans les sources – qui se tissent à plusieurs reprises entre les explorateurs européens. Elles orientent aussi les arbitrages relatifs aux complexes processus de délimitation des frontières, avant et après la colonisation (Lefebvre, 2015). Qu’elles soient formelles ou informelles, les formes de coopération se déploient sur plusieurs terrains, incluant une multitude d’acteurs, individuels (experts, administrateurs, missionnaire) et collectifs (organismes de recherche, organisations intergouvernementales). Vincent Bonnecase a par exemple montré comment la définition des
niveaux de vie et les politiques de développement colonial au Sahel entre les années 1930 et 1960 sont fortement tributaires d’échanges et de coopérations qui se déploient une échelle internationale et trans-impériale (2011). D’autres chercheuses et chercheurs ont aussi mis en lumière les rivalités et les synergies qui se tissent entre les visions impériales et internationales en matière de politiques sanitaires en Afrique après la Seconde Guerre mondiale (Ayangma Bonoho, 2019 ; Pearson-Patel, 2018). Les éditeurs souhaitent élargir ces réflexions à d’autres terrains (sciences naturelles et humaines, agriculture, sécurité, armées, etc.) mais aussi appréhender ces dynamiques en accordant une attention particulière aux jeux d’échelles entre le local, l’international et l’inter/trans-impérial. Une telle approche permet en effet de mettre en lumière les marges de manœuvre et l’agentivité des colonisé.e.s, comme l’a d’ailleurs bien montré Sybille Küster en examinant la réception de la part des populations locales du modèle américain d’« éducation adaptée » en Afrique centrale au cours des années 1920 et 1930 (2007).
Axe 2. Réseaux, transferts, circulations : à la recherche de « circuits coloniaux » alternatifs
Le deuxième axe s’intéresse aux connexions et aux circulations qui se déploient à des niveaux plus informels, impliquant notamment des acteurs non étatiques. Plus qu’à la relation entre une colonie et sa métropole, déjà bien explorée, la focale est placée sur l’étude de circuits coloniaux alternatifs, contournant les administrations coloniales et reliant des colonies appartenant à des empires différents ou encore une colonie à une métropole « concurrente », que ce soit sur le plan politique, économique, scientifique, religieux ou culturel. Il s’agit par exemple d’explorer les ramifications trans-impériales des mouvements anticolonialistes. Dès la période de l’entre-deux-guerres, ceux-ci inscrivent leur discours et leurs répertoires d’actiondans un contexte bien plus large que celui d’un empire ou d’une colonie. Margret Frenz a par exemple montré les connexions intellectuelles, économiques et personnelles qui se tissent entre l’Inde et le Kenya entre les années 1940 et 1960, soulignant notamment comment la notion deswaraj (« autodétermination » en hindi) influence le mouvement nationaliste kenyan (2013). Ce type de recherche pourrait être prolongée en étudiant les connexions internationales des militants et des syndicats africains ou encore l’implication des groupes de pression afro-américains dans la lutte pour les indépendances (Meriwether, 2002 ; M. Von Eschen, 1997). Au-delà des répertoires de mobilisation politique, plusieurs autres pistes peuvent aussi être suivies pour retracer les régimes circulatoires en Afrique coloniale : la recherche scientifique constitue à cet égard un terrain particulièrement intéressant, à l’image des transferts de savoirs qui s’opèrent entre Africains et Européens dans le cadre de l’exploration du continent au XIXe siècle (Lefebvre, Surun, 2008) ou de la mission menée par l’Institut français d’Afrique noire au Libéria en 1948 (Bondaz, 2015). D’autres domaines, comme les mobilités estudiantines (Blum, 2017), les mouvements de jeunesse et sportifs (Nicolas, 2019), les réseaux missionnaires (Kallaway, 2009), ou encore la circulation de biens et savoirs économiques, de l’information, des arts et de la littérature (Howlett, Fonkoua, 2009) peuvent aussi être questionnés à partir de cette perspective.
Axe 3. Trajectoires trans-impériales et (post)coloniales
Les éditeurs souhaiteraient dans ce troisième axe se focaliser sur l’étude des trajectoires individuelles et collectives comme moyen pour questionner les jeux d’échelles mais aussi pour saisir, au prisme d’une approche trans-impériale, les transactions entre la période coloniale et postcoloniale. Il s’agit plus précisément de mettre à l’épreuve les réflexions récentes autour de la « micro-histoire globale » (Bertrand, Calafat, 2019), particulièrement utile pour inscrire des dynamiques globales dans des contextes locaux et mieux en saisir les effets structurants. Ces dernières années, plusieurs travaux se sont focalisés sur les carrières impériales des Européens (Lambert, Lester, 2006) ainsi que sur leur « recyclage » au sein de plusieurs instances internationales ou européennes après les indépendances (Dimier, 2014 ; Hodge 2010). En revanche, il reste encore à explorer comment et avec quels effets de retour les Africain.e.s ont investi la « sphère transnationale » (Rodogno et al., 2015), que ce soit au niveau de leur formation (Katsakioris, 2020) ou de leur insertion professionnelle dans le cadre d’organisations gouvernementales ou non gouvernementales de nature régionale, panafricaine et, bien sûr, internationale. La focale peut être placée ici sur les parcours des élites, mais aussi sur des acteurs « subalternes » et a priori moins visibles (travailleurs, migrants, petits commerçants, etc.).
Calendrier
Envoi des propositions : 1 octobre 2020
Résumé en français de max. 500 mots accompagné d’une biographie de 100 mots à damianomatasci chez gmail.com ; mbjeronimo chez gmail.com. Le résumé doit également préciser la démarche méthodologique que l’auteur.e propose de suivre, expliquant notamment comment il/elle entend exploiter la dimension trans-impériale et documenter empiriquement les différentes échelles d’analyse.
Notifications aux auteur.e.s : 15 octobre 2020
Les propositions seront sélectionnées par les éditeurs et le comité éditorial de la RHCA
Envoi de la première version de l’article : 15 janvier 2021
Publication fin 2021
Références
Akita Shigeru, « Introduction : From Imperial History to Global History », in Shigeru Akita (ed.), Gentlemanly Capitalism, Imperialism, and Global History, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2002, pp. 1-16.
Ayangma Bonoho Simplice, L’Organisation mondiale de la santé (OMS), les politiques de développement sanitaire et leur mise en oeuvre en Afrique centrale entre 1956 et 2000, thèse de doctorat, Université de Genève-Université de Yaoundé 1, 2019.
Bala Poornam (ed.), Learning from Empire : Medicine, Knowledge and Transfers under Portuguese Rule, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2018.
Barth Volker, Roland Cvetkovski (eds.), Imperial Co-operation and Transfer, 1870-1930 : Empires and Encounters, London, Bloomsbury Academic, 2015.
Bertrand Romain, Guillaume Calafat (dir.), « Micro-analyse et histoire globale », Annales, vol. 73, n° 1, 2019.
Blum, Françoise, « D’une révolte africaine à l’autre : passeurs et transferts », Monde(s). Histoire, Espaces, Relations, 2017, pp. 37-59.
Bondaz Julien, À la marge des sciences coloniales ? La mission Dekeyser-Holas dans l’Est libérien (1948), Gradhiva, vol. 2, no 22, 2015, pp. 168-191.
Bonnecase Vincent, La pauvreté au Sahel : du savoir colonial à la mesure internationale, Paris, Karthala,
2011.
Coghe Samuël, « Inter-imperial Learning and African Health Care in Portuguese Angola in the Interwar Period, Social History of Medicine, vol. 28, no 1, 2015, pp. 134-154.
Cooper Frederick, « Le concept de mondialisation sert-il à quelque chose ? Un point de vue d’historien », Critique internationale, no 10, 2001, pp. 101-124.
Curless Gareth, Stacey Hynd, Temilola Alanamu, Katherine Roscoe (eds.), « Editors’ Introduction : Networks in Imperial History », Journal of World History, vol. 26, no 4, 2015, pp. 705-732.
Dimier Véronique, The Invention of a European Development Aid Bureaucracy : Recycling Empire, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2014.
Fichter James R. (ed.), British and French Colonialism in Africa, Asia and the Middle East Connected Empires across the Eighteenth to the Twentieth Centuries, New York, Palgrave Macmillan, 2019.
Frenz, Margret, « Swaraj for Kenya, 1949-1965. The Ambiguities of Transnational Politics »,Past & Present, vol. 218, 2013, pp. 151-177.
Grant Kevin, Philippa Levine, Frank Trentmann (eds.), Beyond Sovereignty. Britain, Empire and Transnationalism c. 1880-1950, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2007.
Hedinger Daniel, Nadin Heé, « Transimperial History - Connectivity, Cooperation and Competition », Journal of Modern European History, vol. 16, no 4, 2018, pp. 429-452.
Hodge Joseph M., « British Colonial Expertise, Post-Colonial Careering and the Early History of International Development », Journal of Modern European History, vol. 8, no 1, 2010, pp. 24-46.
Howlett Marc-Vincent, Romuald Fonkoua, « La maison Présence Africaine », Gradhiva, vol. 2, no 10, 2009, pp. 106-133.
Kamissek Christoph, Jonas Kreienbaum, « An Imperial Cloud ? Conceptualising Interimperial Connections and Transimperial Knowledge », Journal of Modern European History, vol. 14, no 2, 2016, pp. 164-182.
Kallaway Peter, « Education, Health and Social Welfare in the Late Colonial Context : the International Missionary Council and Educational Transition in the Interwar Years with Specific Reference to Colonial Africa », History of Education, vol. 38, no 2, 2009, pp. 217-246.
Katsakioris Constantin, « The Lumumba University in Moscow. Higher Education for a Societ-Third World Alliance. 19960-1991", Journal of Global History, vol. 14, n° 2, 2019, pp. 281-300.
Keese Alexander, Living with Ambiguity : Integrating an African Elite in French and Portuguese Africa, 1930-1961, Stuttgart, Franz Steiner, 2007.
Küster Sybille, « ‘Book Learning’ Versus ‘Adapted Education’ : The Impact of Phelps-Stokesism on Colonial Education Systems in Central Africa in the Interwar Period »,Paedagogica Historica, vol. 43, no 1, 2007, pp. 79-97.
Lambert David, Alan Lester (eds.), Colonial Lives across the British Empire : Imperial Careering in the Long Nineteenth Century, New York, Cambridge University Press. 2006.
Lefebvre Camille, Frontières de sable, frontières de papier. Histoire de territoires et de frontières, du jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, XIXe-XXe siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 2015.
Lefebvre Camille, Isabelle Surun, « Exploration et transferts de savoir : deux cartes produites par des Africains au début du 19e siècle », Mappemonde, vol. 4, n° 92, 2008, pp. 1-24.
Leonhard Jörn, Ulrike von Hirschhausen (eds.), Comparing Empires : Encounters and Transfers in the Long Nineteenth Century, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2011.
Lindner Ulrike, Koloniale Begegnungen. Deutschland und Grossbritannien als Imperialmachte in Afrika 1880-1914, Frankfurt am Main, Campus, 2011.
Magee Gary, Andrew Thompson, Empire and Globalisation : Networks of People, Goods and Capital in the British World, c. 1850-1914, Cambridge, Cambridge University Press, 2010.
Meertens Myriam, Guillaume Lachenal « The History of Belgian Tropical Medicine from a Cross-Border Perspective », Revue Belge de Philologie et d’Histoire, vol. 90, n° 4, 2013, pp. 1249-1272.
Meriwether James, Proudly We Can Be Africans : Black Americans and Africa, 1935-1961, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2002.
Mitchell Michele, Naoko Shibusawa, Stephen F. Miescher (eds.), « Introduction : Gender, Imperialism, and Global Exchanges », Gender & History, no 26, 2014, pp. 393-413.
Neill Deborah J., Networks in Tropical Medicine. Internationalism, Colonialism, and the Rise of a Medical Specialty, 1890-1930, Stanford, Stanford University Press, 2012.
Nicolas Claire, De l’appropriation de la culture coloniale à la consolidation de la position des élites postcoloniales : les pratiques ludomotrices au Ghana et en Côte d’Ivoire, 1945-1970, thèse de doctorat, Université de Lausanne, 2019 (en particulier le chapitre 4).
Pearson Jessica Lynne, The Colonial Politics of Global Health. France and the United Nations in Postwar Africa, Harvard, Harvard University Press, 2018.
Potter Simon J., Jonathan Saha, « Global History, Imperial History and Connected Histories of Empire », Journal of Colonialism and Colonial History, vol. 16, no 1, 2015. https://muse.jhu.edu/article/577738/
Rodogno Davide, Bernhard Struck and Jakob Vogel (eds.), Shaping the Transnational Sphere : Experts, Networks and Issues from the 1840s to the 1940s, New York, Berghahn Books, 2015.
Stoler Ann Laura, Frederick Cooper, « Between Metropole and Colony : Rethinking a Research Agenda », in Frederick Cooper, Ann Laura Stoler (eds.), Tensions of Empire : Colonial Cultures in a Bourgeois World, Berkeley, University of California Press, 1997, pp. 1-56.
Thomas Martin, Andrew Thompson, « Empire and Globalisation : From ‘High Imperialism’ to Decolonisation », The International History Review, vol. 36, no 1, 2014, pp. 142–170.
Von Eschen Penny M., Race against Empire : Black Americans and Anticolonialism, 1937-1957, Ithaca, Cornell University Press, 1997.
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Mardi 19 avril 2022
Sommaire
Introduction du dossier
Une histoire transimpériale de l’Afrique Concepts, approches et perspectives, Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jerónimo
Coopération et compétition
Collaborer avec ses rivaux Les soutiens britanniques et zanzibarites à la conquête allemande du Kilimandjaro (1887-1889), Delphine Froment
Recherche et développement dans les colonies portugaises d’Afrique L’impulsion de la coopération scientifique interimpériale (1950-1962), Claudia Castelo
Mobilités et circuits coloniaux
Les réseaux politiques en Afrique du Nord Circulation, diffusion et transferts de 1908 à 1914, Gavin Murray-Miller
La cause des indigènes Protecteurs et protégés en Afrique de l’Ouest au début du XXe siècle, Emmanuelle Sibeud
Comment on devient un “vieux maître” ivoirien (années 1930-1970) Itinérance, mobilités et cosmopolitisme pédagogique : le cas de l’instituteur Koutia Lémon, Jean-Lémon Koné
Jeudi 6 octobre 2022
Numéro double coordonné par Damiano Matasci (Université de Genève) et Miguel Bandeira Jerónimo (Université de Coimbra)
Coordination éditoriale au sein de RHCA par Céline Labrune-Badiane et Martin Mourre
Ce numéro double de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique explore les coopérations et les circulations qui se sont déployées entre et par-delà les empires coloniaux de la fin du XIXe siècle aux années 1960. En plaçant l’étude des mobilités au cœur de la réflexion, il vise plus précisément à alimenter un projet de décentrement de l’histoire de l’Afrique. Fondées sur des études de cas variées et embrassant l’ensemble du continent, les contributions dévoilent des circuits coloniaux encore peu connus ainsi que les dynamiques de collaboration et de compétition entre une vaste gamme d’acteurs internationaux, impériaux, coloniaux et africains. Elles mettent aussi en lumière les connexions avec d’autres régions du monde et amènent des perspectives originales pour comprendre les complexes transactions qui accompagnent l’accès aux indépendances. Pris dans leur ensemble, les articles montrent finalement le potentiel heuristique de l’histoire transimpériale et ouvrent la voie à de nouvelles recherches.
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Articles parus dans ce second volet :
➡️ ""L’empire c’est nous". Les colons germanophones en Namibie, c. 1820-c. 1930" par I. Rispler https://is.gd/Z6Ls8g
➡️"Des coolies chinois pour Madagascar (1895-1902).
par E. Guerassimoff https://is.gd/FjARfg
➡️ "Mwami Musinga et la sauvegarde de la frontière de la Kagera entre le Rwanda et le Tanganyika" par @GeertCastryck
https://is.gd/RhxY7z
➡️ "Impérialisme et immersion coloniale du Japon au Cameroun sous domination française (1933-1960)" par A. Souleymanou https://is.gd/Zx4KW7
➡️ "Des congrès panafricains à l’Organisation de l’unité africaine" par A. Aubry https://is.gd/XaknbC
➡️ "La caisse et l’expert. L’assistance technique du Bureau international du travail auprès de la caisse des compensations de Dakar (1963-1967)" par P. Mayens https://is.gd/8SS7G5
Page créée le jeudi 6 octobre 2022, par Webmestre.