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Séances de séminaires terminées
Mercredi 24 avril 2024, 17 h-19 h : Benoît de L’Estoile (Musée Branly), « Empires, savoirs, maisons. Gouverner dans un monde incertain »
Quatrième séance de l’édition 2023-2024 de l’atelier « La Fabrique de l’Anthropologie Politique » (https://enseignements.ehess.fr/2023-2024/ue/737) avec Benoît de L’Estoile, directeur de la recherche et de l’enseignement au Quai Branly et directeur de recherche au CNRS (Centre Maurice Halbwachs)
mercredi 24 avril 2024 de 17h00 à 19h00 en hybride dans la salle AS1_23 au 54 bd Raspail.
« De ses travaux sur les modes de gouvernement déployés par les empires coloniaux européens au XXe siècle à ses travaux sur le gouvernement de la maison dans le cadre des politiques de réforme agraire au Brésil, les recherches de notre invité interrogent les catégories mobilisées dans nos descriptions ethnographiques, les cadres de référence dans lesquelles elles s’inscrivent et les rationalités politiques qui les sous-tendent. Cette séance sera dès lors l’occasion de questionner les savoirs anthropologiques à travers les différentes approches proposées par Benoît de L’Estoile. Nous traiterons des formes de légitimation de la domination coloniale par les savoirs ethnologiques et sociologiques, notamment à travers le cas du gouvernement colonial en Afrique francophone et anglophone. Nous prolongerons en outre les questionnements portés par le séminaire concernant l’anthropologie politique comme mode de description alternatif à travers les déplacements qu’opère notre invité par rapport aux catégories de l’« économie » déployées par les projets développementalistes. Finalement, cette séance sera également l’occasion de réfléchir aux apports critiques de l’anthropologie politique aux espaces et modes des représentations des « Autres » et des héritages coloniaux. »
Lectures conseillées :
De L’Estoile Benoît, 2000, « Science de l’homme et ’domination rationnelle’. Savoir ethnologique et politique indigène en Afrique coloniale française », Revue de synthèse, 121, p. 291-323.
De L’Estoile Benoît, 2007, « L’oubli de l’héritage colonial », Le Débat, 147, p. 91-99.
De L’Estoile Benoît, 2017, « Enquêter en ’situation coloniale’ », Cahiers d’études Africaines, 228 (4), p. 863-920.
De L’Estoile Benoît, à paraître, « Can economic anthropology escape from primitive economics ? Thinking ethnographically from the Brazilian oikos », Chris Hann, Deborah James (éds.), One hundred years of Argonauts. Malinowski, ethnography and economic anthropology, Berghahn Books, Oxford, p. 161-184. Le texte n’étant pas encore paru, prière de ne pas diffuser en dehors du cadre du séminaire.
S’nscrire sur ce lien pour obtenir le lien zoom et les textes : https://participations.ehess.fr/dem...
Nous avons l’habitude d’aller prendre un pot après chaque séance (généralement au Lucernaire) pour pouvoir se rencontrer et créer des liens. Tous.tes les participant.es sont chaleureusement convié.es.
Programme de l’atelier :
La Fabrique de l’anthropologie politique est un espace de discussion qui vise à interroger ce qu’est l’anthropologie politique et comment elle est pratiquée par celles et ceux qui s’en réclament. Nous considérons l’anthropologie comme une approche, une pratique particulière de l’anthropologie et non seulement comme l’anthropologie du ou de la politique. Pour cette troisième édition du séminaire nous questionnerons ce qui fait la spécificité de cette approche dans la construction des objets de recherche, le travail de terrain, la problématisation, les choix d’écriture, les usages de la théorie et la restitution du travail anthropologique vis-à-vis de différents publics. Pour cela, nous inviterons des anthropologues mais aussi des sociologues, politistes, philosophes qui travaillent sur des objets et des concepts proches.
Equipe d’organisation de l’atelier : Marie Aureille, Martin Roy, Olivier Coulaux, Emmanuelle Ricaud Oneto, Riccardo Ciavolella et Leonor Gonzalez, Laboratoire d’Anthropologie Politique/EHESS
Page créée le vendredi 19 avril 2024, par Webmestre.