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Mardi 9 juillet 2019
« Édition actualisée jusqu’à la prise de pouvoir de Jair Bolsonaro Le Brésil est un continent à lui tout seul. Avec 209 millions d’habitants, la 8e économie mondiale, il représente plus de la moitié de l’Amérique du Sud par sa superficie, sa population et son PIB. Avec la présidence de Jair Bolsonaro, élu président en octobre 2018, et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, s’est tournée une page de la vie politique récente de cette grande puissance. Cette victoire relance les polémiques autour du passé national et déclenche des batailles mémorielles qui opposent des projets de société très différents. Dans un contexte aussi chargé d’enjeux pour la démocratie brésilienne, il convient de revenir à l’histoire et de rappeler quelques traits marquants de la formation de ce pays, dont les conséquences se font toujours sentir aujourd’hui. C’est particulièrement le cas de l’esclavage des Africains, dont 5 millions sur les 11 millions de captifs déportés dans toutes les Amériques et la Caraïbe, ont eu le Brésil pour destination et qu’il est le dernier pays occidental à l’avoir aboli en 1888 »
Armelle Enders est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris-8-Vincennes-Saint-Denis et chercheuse à l’Institut d’histoire du Temps présent (UMR 8244). Spécialiste de l’histoire du Brésil contemporain, elle a publié Histoire de Rio de Janeiro (Fayard, 2000) et Plutarque au Brésil, Passé, héros et politique (1822-1922), Les Indes Savantes, 2012.
Page créée le mardi 9 juillet 2019, par Dominique Taurisson-Mouret.
