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« Après les traites. Penser les formes de dépendance et d’esclavage (Afrique – Amérique – Europe, 18e–20e siècles) »

Workshop international organisé dans le cadre du projet régional STARACO par Antonio DE ALMEIDA MENDES, MCF en histoire moderne au CRHIA (Université de Nantes) en délégation à l’IEA-Nantes en 2017-2018, et Clément THIBAUD, Professeur d’histoire contemporaine (EHESS)

Programme

Une ambiguïté fondamentale affecte les débats sur l’esclavage et le travail après le milieu du 18ème siècle. Les abolitions successives de la traite des Africains, les interdictions de l’esclavage et la poursuite des migrations transocéaniques dans l’Atlantique et dans l’océan Indien se sont accompagnées de la formation de nouvelles catégories de travailleurs « libres », mais aussi de l’affirmation de nouvelles formes de dépendance et de travail « non libre » entre le 18ème et le 20ème siècle. Ces réalités s’inscrivent-elles dans une histoire longue du rapport colonial de l’Europe à ses colonies, ou assiste-t-on à l’émergence de nouvelles formes d’esclavage et de dépendance ? Cet atelier cherchera à interroger les formes de dépendance, d’esclavage et de travail « non libre » qui se déploient, voire resurgissent, en Afrique, aux Amériques et en Europe, dans des sociétés qui ont connu et pratiqué l’esclavage sur le temps long. Le recours à l’esclavage a permis jusqu’à une période tardive de continuer à pourvoir les économies coloniales et métropolitaines en main-d’oeuvre comme d’assurer une forme de stabilité au sein de ces sociétés. Mais au-delà de la question des ruptures et des continuités historiques, il nous semble important d’inscrire l’histoire longue des transferts forcés d’hommes et de femmes entre les différents espaces du continent africain et d’Afrique vers l’Europe et les Amériques dans les nouvelles représentations et les nouveaux discours qui s’affirment après les abolitions des traites des Noirs. Des nouveaux discours qui concernent autant le rapport au travail et les représentations du travail, que le statut des « nouveaux » travailleurs (domestiques, serviteurs, apprentis, employés, engagés, libérés, etc.), ou encore la « race » en tant que construction biologique mais aussi, et davantage, en tant que construction sociale qui prédétermine les statuts individuels, les rapports sociaux, économiques et juridiques entre maîtres/patrons/engagistes et apprentis/employés/engagés… Il s’agit donc des pratiques réelles d’esclavage, ou assimilables à l’esclavage, que ce soit sous l’angle économique, juridique ou social, tout en interrogeant le rapport individuel ou collectif au travail et les mutations que connaît le travail dans les économies postabolitionnistes.

Lieu : Institut d’Etudes Avancées - 5, allée Jacques Berque - 44000 NANTES
Contact : Aanor LE MOUEL aanor.lemouel chez univ-nantes.fr


Page créée le jeudi 9 novembre 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.


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