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Appel à communications pour le Colloque « Ruines politiques »(Rome, 25-26/02/2016) (<12/06/2015)

- Organisé par le Centre de Recherche Interdisciplinaire en Histoire, Histoire de l’art et Musicologie (CRIHAM, Universités Limoges – Poitiers)
- Propositions jusqu’au 12 juin 2015 à Albrecht.Burkardt chez unilim.fr et jgrevy chez univ-poitiers.fr

Ce colloque représente le troisième volet d’une série de rencontres étudiant l’usage politique des « restes » du passé vénérés par les hommes. Après les reliques, sacrées ou profanes, on se propose désormais d’aborder le sujet des ruines. Qu’il s’agisse de les effacer, de les dégager, de les protéger, de les transformer ou de reconstruire sur leurs fondations, bien des ruines, en effet, furent l’objet de débats et polémiques parfois virulents. Les autorités civiles comme religieuses, la classe politique ou l’opinion publique s’en saisirent comme des symboles d’un âge révolu, idéalisé ou honni.

Ces débats se font sur toile de fond d’une tradition de longue durée. Encore récemment, Salvatore Settis a rappelé à quel point l’Occident – contrairement à d’autres civilisations - a pu faire sienne une vénération particulière des ruines en tant que telles. Settis pense ici en particulier à celles de l’Antiquité. Ce ne sont pourtant pas les seuls restes de ce type, mis en vénération, transformés en lieux de mémoire, ou, au contraire, bannis de celle-ci. On est en droit de penser que notamment l’époque contemporaine a multiplié les inventions d’objets de ce genre, et ont changé par là même les types d’usage, de même que leur signification. Alors que, dans les périodes pré-modernes, la symbolique des ruines vit sans doute prioritairement de l’antagonisme entre traditions profanes et religieuses – le christianisme naît-il pas, selon un motif iconographique bien répandu à la Renaissance, dans les ruines de l’Antiquité païenne ? – la modernité, à coup sûr, impose (ou ajoute) d’autres dimensions de sens, qu’il s’agisse de symboliser la chute d’un régime (les restes du mur de Berlin, par exemple), ou (et !) de mémoriser les terreurs de la guerre (comme dans le cas, toujours à Berlin, de la Friedrich-Wilhelm–Gedächtniskirche).

Dans ces diverses mises en scène, fonctions et signification politiques des ruines semblent patentes. Toujours vaut-il la peine d’entrer dans les détails en cherchant, d’une part, à faire l’inventaire des différentes « matières » et constellations menant à la valorisation politique de ces restes, en analysant, d’autre part, la signification politique précise que revêt leur « invention », ou encore les multiples sens que révèle sans doute leur réception.

Le colloque cherche à explorer ces questions dans une visée trans-période, depuis l’antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Il s’adresse prioritairement aux historiens mais est ouvert également aux autres sciences humaines, à commencer par l’histoire de l’art.

Comité scientifique :

Marina Caffiero (Università di Roma - "La Sapienza") ; Pierre-Antoine Fabre (CARE/EHESS) ; Dominique Iogna-Prat (EHESS) ; Dino Mengozzi (Università di Urbino) ; Alain Schnapp (Université de Paris I) ; Gerd Schwerhoff (Technische Universität Dresden) ; Jean-François Sirinelli (IEP de Paris)

Comité d’organisation :

Albrecht Burkardt ; Jérôme Grévy ; Alexandra Beauchamp, Thierry Favier, Bertrand Lançon, Gaëlle Tallet, Simone Visciola


Page créée le mercredi 15 avril 2015, par Dominique Taurisson-Mouret.


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