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Appel à communications : 2e Rencontres des Jeunes Chercheurs en Etudes Africaines (JCEA) : Paris, 3-4 octobre 2014 (<31/01/2014)

2èmes Rencontres nationales des Jeunes chercheur.e.s en études africaines : Un espace d’échanges scientifiques entre jeunes chercheurs dont les travaux portent sur les Afriques sans exclusive

Les 3 et 4 octobre 2014 se tiendront les secondes rencontres nationales des Jeunes Chercheur.e.s en Etudes Africaines (JCEA). Cet évènement entend stimuler et renforcer les échanges entre doctorant.e.s, jeunes docteur.e.s, post-doctorant.e.s. Dans les différentes branches des sciences humaines et sociales, ces chercheurs n’ont pas suffisamment l’opportunité de se rencontrer par-delà des clivages disciplinaires, géographiques et institutionnels.

Aussi les JCEA luttent contre les segmentations disciplinaires et l’insularité des doctorant.e.s - notamment ceux rattachés à des laboratoires non spécialisés en études africaines. Il s’agit notamment de participer au décloisonnement des travaux entre les différentes régions d’Afrique, de favoriser le croisement des problématiques, et de confronter les approches de plusieurs disciplines, en ouvrant cette rencontre aux sciences humaines au sens large.

Ces rencontres proposent un état des lieux des recherches actuellement menées sur les Afriques sans exclusive (pays d’Afrique subsaharienne, Maghreb, Lybie, Égypte, Madagascar, Caraïbe,…) et ses différentes diasporas. En offrant un espace aux débats scientifiques, les jeunes chercheur.e.s pourront présenter, discuter et confronter leurs travaux. Un espace-thèse leur sera réservé (cahier des thèses et exposition de posters).

Ces rencontres seront également l’occasion de réfléchir à la place des travaux sur les mondes africains dans le champ de la recherche, avec une réelle volonté d’ouverture, et l’envie de souligner les apports empiriques et théoriques de ces approches. Nous souhaitons également aborder la question des conditions matérielles de réalisation des recherches (offres de contrats doctoraux, difficultés d’accès au terrain en raison des interdits sécuritaires, poursuites de cursus universitaires pour les étudiants étrangers,…). Cette seconde édition souhaite enfin expliciter les enjeux de la production de savoirs sur l’Afrique : qui écrit, pour qui et pourquoi ?

Les propositions de communication peuvent s’inscrire dans l’un des quatre axes identifiés ci-dessous. Néanmoins, la formule retenue étant celle d’un état des lieux, toute proposition de communication dont l’objet porte sur un terrain ou problématique liés au continent africain peut être soumise.

Axes thématiques

Axe 1 : Ordre et désordre

Si la notion de désordre est souvent associée de façon caricaturale à l’Afrique dans une vision européo-centrée et afro-pessimiste, cet axe privilégiera les communications jouant sur la valeur et la réalité des deux notions. Il s’agit de s’intéresser aux aspects éthiques, politiques, conceptuels, sociaux, mythiques et religieux de l’ordre et du désordre dans les mondes africains. Les réflexions géopolitiques dans une logique multi-scalaire, les analyses anthropologiques sur des aires géographiques africaines différenciées et les connexions de la thématique de l’axe avec le couple « guerres et paix » seront particulièrement appréciées. Enfin, des communications sur l’ordre et le désordre dans le domaine du genre, de la justice ou de l’environnement seront aussi les bienvenues.

Axe 2 : Circulations, fronts, frontières

La frontière a longtemps été cantonnée au champ géographique en tant que ligne de partage entre deux entités étatiques ; cet axe se propose d’élargir cette notion à d’autres domaines – culturels, religieux, sociaux, politiques, juridiques et environnementaux. Les communications mettront en avant la frontière comme limite ou barrière, notamment entre groupes sociaux, scellant alors des identités spécifiques. Les contributions pourront également insister sur la question du « front » qui naît de la conflictualité et de l’affrontement, ou de front « pionnier » mettant en valeur une différenciation spatiale voire une fragmentation des territoires. Les communications centrées sur le rapport entre la réalité des frontières et leur dimension symbolique ou imaginaire seront appréciées. Enfin, dans une troisième impulsion, l’axe insistera sur le dépassement et la porosité des frontières par les échanges, les flux et les circulations, que ce soit des hommes, des commodités ou des idées – montrant les enjeux politiques, sociaux et juridiques de l’objet-frontière.

Axe 3 : Sensorialités

Cet axe accueillera les communications portant leur attention sur les dimensions sensorielles et émotionnelles de la vie sociale. Activités, objets, paysages, techniques, instruments, ornements, aliments, individus, relations sociales, représentations, etc. mobilisent un entrelacs de qualités sensibles dont il s’agira d’appréhender les rôles. Les études attendues porteront sur les situations qui mettent en œuvres des conditions sensorielles particulières : performances artistiques et culturelles, cérémonies politiques, rituels, séances médicales, etc. ; ou encore sur les discours et pratiques exposant des qualités sensibles dans la présentation de soi, de l’autre, des groupes. L’accent sera mis sur la manière dont les composantes sensorielles participent à forger une pratique ou une expérience partagée, à transmettre des connaissances ou une mémoire, à identifier des catégories, à élaborer des hiérarchies. L’influence des technologies, des handicaps ou des habitudes qui suppriment, amplifient ou modifient une part du monde sensoriel pourra également être interrogée.

Axe 4 : Savoirs/Pouvoirs

La production, l’acquisition et la transmission des savoirs sont prises dans des relations de pouvoirs. Cet axe de recherche explorera les rapports entre savoirs (qu’ils soient académiques ou non) et pouvoirs tels qu’ils se constituent dans les pays africains mais aussi en relation avec d’autres nations. Nous nous intéresserons tout d’abord à l’historiographie et à la généalogie : comment la production de connaissances est-elle façonnée par les contextes culturels, religieux, scientifiques et politiques ? La question du pouvoir transparaît dans les méthodes de production des savoirs : comment et avec qui ces savoirs sont-ils construits, transmis, partagés ? Quelles sont les positions des acteurs et leurs logiques de distanciation/d’implication ? Quelles sont les relations entre ces acteurs dans la pratique du terrain (notamment entre chercheurs et « informateurs ») ? En troisième lieu, cet axe propose de traiter des enjeux relatifs aux usages des savoirs. Comment ces savoirs circulent-ils et/ou sont instrumentalisés ? Les communications pourront évoquer les situations de mainmises sur les archives, d’instrumentalisation de la mémoire par le biais de la patrimonialisation, ou encore d’usages politiques de productions scientifiques.

Modalités d’envoi des propositions

En parallèle des sessions de communication, un appel à posters scientifique est lancé. Les thématiques sont ouvertes : les posters peuvent s’inscrire dans un axe donné ou s’ancrer dans les rencontres de façon transversale.

Toute proposition de communication (d’au maximum 500 mots) doit être adressée avant le 31 janvier 2014 à l’adresse suivante : jcea2014 chez gmail.com

Toute proposition de poster (versions préliminaires, au format électronique) doit être adressée avant le 28 février 2014 à l’adresse suivante : jcea2014 chez gmail.com

L’acceptation sera notifiée le 15 février 2014. Les textes définitifs des communications devront parvenir au comité d’organisation d’ici le 1er septembre 2014.

Les versions définitives des posters (en haute définition) devront parvenir au comité d’organisation d’ici le 1er juin 2014.

L’impression (A0) et l’affichage des posters sélectionnés seront pris en charge par le comité d’organisation.

Comité scientifique

- Jean-Loup Amselle (anthropologue, directeur d’étude émérite à l’EHESS, CEAF)
- Ward Anseeuw (économiste, chercheur CIRAD/ART-Dev, Université de Pretoria)
- Daniel Bach (sciences politiques, directeur de recherche CNRS, au Centre Emile Durkheim, professeur à Sciences Po Bordeaux)
- Cris Beauchemin (démographe, chercheur à l’INED)
- Monique Bertrand (géographe, directrice de recherche IRD)
- Sandra Bornand (ethnolinguiste, chargée de recherche au CNRS, LLACAN)
- Marc Chemillier (ethnomusicologue, mathématicien, directeur d’études à l’EHESS, CAMS)
- Christine Chivallon (géographe, anthropologue, directrice de recherche au CNRS, LAM)
- Christophe Daum (anthropologue, MCF en sociologie à l’Université de Rouen)
- Hamidou Dia (socio-anthropologue, chargé de recherche IRD)
- Romuald Fonkoua (littérature francophone, professeur à l’Université Paris I, CIEF)
- Jean-Jacques Gabas (économiste, MCF à l’Université de Paris Sud XI, CIRAD/ART-Dev)
- Catarina Madeira-Santos (historienne, MCF à l’EHESS, CEAF)
- Dominique Malaquais (sciences politiques, chargée de recherches au CNRS, CEMAf)
- Roland Marchal (sciences politiques, chargé de recherche au CNRS, CERI-Sciences-Po)
- Henri Médard (historien, professeur à l’Université Aix-Marseille, CEMAf)
- Achille Mbembé (historien, politologue et chercheur à l’Institute for Social and Economic Research à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg)
- Sandrine Mesplé-Somps (économiste, chercheure à l’IRD/Paris Dauphine)
- Jean-Pierre Olivier de Sardan (anthropologue, directeur de recherche CNRS, directeur d’études EHESS Marseille)
- Alain Ricard (genres littéraires écrits dans les langues de l’Afrique, directeur de recherche émérite au CNRS, LAM)
- Isabelle Surun (historienne, MCF à l’Université de Lille III, Irhis)
- Ibrahima Thioub (historien, professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
- Céline Thiriot (sciences politiques, MCF à Sciences- Po Bordeaux, directrice du LAM).
- Georgiana Wierre-Gore (anthropologie de la danse, professeure à l’Université de Clermont- Ferrand, ACTé)


Page créée le lundi 10 février 2014, par Dominique Taurisson-Mouret.


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