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Appel à communication (<1er/12/2015) : « La mission dans tous ses états (XXe et XXIe siècles). Circulations, rencontres, échanges et hybridités », (Université du Québec à Montréal (UQÀM), Canada, 9-10/06/2015)

- Organisé par le Groupe de recherche en histoire transnationale du catholicisme

Ce colloque souhaite prendre la mesure des transformations culturelles, politiques et socio-ecclésiales advenues tout au long du XXe siècle, sur l’action des missionnaires chrétiens issus du monde francophone. Appréhendant le cadre globalisé et diversifié dans lequel s’insère l’histoire missionnaire contemporaine, ce colloque cherche à identifier et à approfondir les connexions transnationales existant entre divers réseaux, actifs tant au Nord qu’au Sud, parmi lesquels circulent les acteurs et actrices de la mission.

Appel à communication

La mission comme terrain d’étude des enjeux posés par la rencontre interculturelle et interreligieuse se prête aisément à une analyse transnationale des dynamiques contemporaines du christianisme. Or, il se trouve que la plupart des travaux réalisés sur la mission au XXe siècle s’arrêtent fréquemment à l’orée des grands changements effectués depuis les années 1960 (Sappia et Servais, 2010 ; Fitzpatrick Behrens, 2012 ; Stornig, 2013). Ce colloque souhaite prendre la mesure des transformations culturelles, politiques et socio-ecclésiales advenues tout au long du XXe siècle, sur l’action des missionnaires chrétiens issus du monde francophone. Ce colloque cherche à appréhender le cadre globalisé et diversifié dans lequel s’insère l’histoire missionnaire contemporaine (Langewiesche, 2012 ; Stornig, 2012), en identifiant les connexions transnationales existant entre divers réseaux, actifs tant au Nord qu’au Sud, parmi lesquels circulent les acteurs et les actrices de la mission. Les lieux et milieux de mission visés sont ceux du monde entier, incluant des espaces culturels et religieux comme le Nord de l’Afrique, le Proche-Orient et le Moyen-Orient, où les populations se sont très peu converties au christianisme (Saaïdia, 2004 ; Heyberger et Madinier, 2011 ; Sanchez-Summerer, 2012 ; Reeves-Ellington, 2013 ; Hauser, 2015).

Pour atteindre ces objectifs, ce colloque privilégiera ces quatre axes de recherche :

- Les grands documents missionnaires (déclarations, encycliques, lettres, etc.), tant du point de vue de l’analyse de leur contenu que de leur réception dans les milieux missionnaires. À travers les thèmes récurrents de l’indigénisation des Églises locales du Sud, du développement d’un laïcat missionnaire, de la prise en considération de la culture locale, de l’appui des acteurs et actrices de la mission à l’auto-détermination politique des peuples ainsi que la formation d’élites, les autorités religieuses n’ont eu de cesse de défendre une conception supranationale des missions. Les rapports entre centre romain et périphéries missionnaires de même qu’entre les différentes confessions chrétiennes ont d’ailleurs fait l’objet de constantes reconfigurations, s’aménageant au gré des diverses alliances diplomatiques. Par exemple, être Québécois, Français, Suisse ou Belge dans un pays d’Afrique sous contrôle impérial n’implique-t-il pas, suivant les diverses époques du XXe siècle, des attitudes, des actions et des pratiques missionnaires différentes ? Et que dire de l’impact de l’appartenance confessionnelle des missionnaires sur ces mêmes éléments ?

- Le renouveau des hautes études missionnaires puis l’essor de la missiologie qui s’ensuit au cours des années 1930 de même que la fondation d’instituts de formation dès les années d’après-guerre (l’Institut œcuménique pour le développement des peuples – INODEP de Paris, le Centre Lebret – IRFED de Paris, le Centre tricontinental – CÉTRI de Louvain, L’Entraide missionnaire de Montréal, le Centro intercultural de documentación – CIDOC de Cuernavaca), qui seront investis par les missionnaires, représentent aussi des espaces où s’amorcent, se construisent, se négocient et se consolident les transformations qui s’opèrent alors dans le champ missionnaire.

- La mise en exergue des relations entre individus et groupes en situation de mission ainsi que de l’émergence de nouvelles circulations des personnes et des pratiques, qui ne se font non plus uniquement selon un mode Nord-Sud, mais désormais selon des axes Sud-Nord et Sud-Sud. Les réseaux missionnaires implantés en occident contribuent donc aussi à la circulation des théologien(ne)s de la libération et de leur pensée vers les chrétiens des pays du Nord. L’accueil de réfugiés politiques (Algériens, Chiliens, Vietnamiens, etc.) dans les pays occidentaux illustre la manière dont les flux de populations influencent la mission.

- Enfin, depuis cinquante ans, l’Église catholique a vu naître de nouvelles communautés religieuses, spécialement encouragées sous le pontificat de Jean-Paul II, alors que la « Nouvelle évangélisation », vise ni plus ni moins qu’à rechristianiser la culture contemporaine sécularisée. Cette globalisation qui affecte le catholicisme permet aussi d’entrevoir de nouvelles pistes de recherche, notamment dans les intersections et les interactions entre croyants et Églises des pays du Sud et ceux de l’Occident, de même qu’avec les religions concurrentes (évangélismes, néo-pentecôtisme et Islam, principalement), également en croissance. Assiste-t-on à une mission inversée, où le Sud ré-évangélise le Nord ? Quels en sont les principaux défis et contraintes, notamment du point de vue culturel ?

Modalités de soumission

Les propositions de communications (250 mots), accompagnées d’une notice biographique (100 mots), doivent parvenir au plus tard le 1er décembre 2015 à Catherine Foisy, Professeure, Département de sciences des religions (UQÀM) foisy.catherine chez uqam.ca

Les frais de déplacement sont à la charge des participant(e)s. Sur présentation d’un dossier scientifique, après démonstration du besoin financier et selon les ressources disponibles, des bourses peuvent être octroyées aux participant(e)s issus de pays autres que l’Amérique du Nord et l’Europe.

Comité scientifique
- Olivier Chatelan (Université Lyon 3)
- Bruno Dumons (CNRS & Institut des sciences de l’homme de Lyon)
- Catherine Foisy (Université du Québec à Montréal)
- Franziska Metzger (Haute école pédagogique de Lucerne)
- Florian Michel (Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- David Neuhold (Université de Fribourg)
- Matteo Sanfilippo (Università della Tuscia)
- Cécile Vanderpelen-Diagre (Université libre de Bruxelles)
- Chantal Verdeil (Institut national des langues et civilisations orientales – Paris)
- Jean-Philippe Warren (Université Concordia)


Page créée le lundi 9 novembre 2015, par Dominique Taurisson-Mouret.


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