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Afrique : les passés antérieurs / Africa : pasts within pasts, Afriques. Débats, méthodes et terrains d’histoire, (Appel à contribution, 2018)

Afriques est une revue internationale d’histoire des mondes africains, qui privilégie les époques antérieures au XXe siècle, en dialogue avec d’autres disciplines comme l’archéologie, la philologie, l’anthropologie, l’histoire de l’art ou la linguistique

Dossier codirigé par François-Xavier Fauvelle (TRACES, CNRS) et Clémentine Gutron (TRACES, CNRS). Il comprendra 5 à 10 articles, écrits en français ou en anglais

L’Afrique est sans aucun doute un terrain privilégié pour envisager le rapport actif du passé au présent et du présent au passé. En témoignent les nombreuses et souvent riches études africanistes sur l’invention de la tradition, les enjeux de mémoire, les réappropriations de l’histoire, ou encore la patrimonialisation des sites hérités du passé, les politiques mémorielles et scientifiques contemporaines. Mais en rendant actif ce rapport de l’actuel au passé, notre réflexion contribue à instituer un régime d’historicité bimodal dans lequel se perd le feuilleté de l’histoire. La stratification archéologique du passé, les discontinuités mémorielles, l’étagement des discours sur le passé, sont comme lissés dans un « passé » uniforme sans autre rapport dynamique qu’avec le présent.

Appel en français
Appel en anglais

Nous voudrions, dans ce dossier, nous demander comment des sociétés anciennes se sont représenté leur propre passé, ou du moins les états passés de sociétés antérieures à elles. En d’autres termes : quelle perception, quelles collectes, quels inventaires, quelle archéologie, quels dénis, voire quelles destructions, ont-elles opéré sur leurs passés antérieurs ? Quelles continuités ou ruptures ont-elles cru déceler ? Qu’ont-elles cru que leurs propres anciens ou ancêtres leur avaient transmis ? Sont souhaitées des contributions abordant explicitement les relations entre un passé doublement passé, un présent qui n’est plus et notre propre présent. Il est possible que de telles contributions fassent émerger des dossiers encore peu explorés ou voient se tisser de nouvelles relations entre l’histoire et d’autres disciplines des sciences humaines.

Si toutes les approches sont bienvenues, si toutes les formes de documentation (textuelle, archéologique, épigraphique, numismatique, artistique ou autre) sont qualifiées, si toutes les régions d’Afrique continentale et insulaire peuvent potentiellement être abordées, le cas échéant par comparaison avec d’autres régions non africaines voisines ou non, il est impératif, pour offrir à cette problématique ses meilleures chances d’épanouissement, que les contributions aient pour sujet un passé « ancien » (en tout état de cause antérieur au xixe siècle) qui ne soit pas réductible à un présent continu. Cette approche par la sédimentation du passé, cette enquête dans des généalogies enchevêtrées, peuvent inviter les auteurs à s’intéresser aux filtres anciens qui à la fois ont trié et relayé la documentation jusqu’à nous, initiant de la sorte une réflexion plus générale sur la nature des vestiges et la composition des corpus.
Coordination

Comité de rédaction

Marie-Laure Derat (DR CNRS, laboratoire Orient & Méditerranée),
Camille Lefebvre (CR CNRS, IMAF),
Thomas Vernet (Directeur de Institut français d’Afrique du Sud - Recherche),
Claire Bosc-Tiessé (CR CNRS, INHA),
Amélie Chekroun (CFEE),
Gérard Chouin (Assistant Professor, College of William and Mary),
Ismail Warscheid (CR CNRS, IRHT),
Clélia Coret (IMAF),
Hadrien Collet (IMAF),
Jean Loïc Le Quellec (DR CNRS, IMAF),
Samuel Sanchez (MCF université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IMAF),
Fabrice Melka (CNRS, IMAF),
Robin Seignobos (IMAF),
Anaïs Wion (CR CNRS, IMAF)


Page créée le jeudi 14 décembre 2017, par Dominique Taurisson-Mouret.


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