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Appel
Date limite de soumission : lundi 23 janvier 2023
Appel à communication dans le cadre d’ECAS 2023
Convenors : Marie Deridder (Uppsala University) et Philippe Lavigne Delville (Institut de recherche pour le développement)
Chair : Benjamin Rubbers (Université de Liège)
The contemporary post-9/11 Africa is analysed through the lens of disruptions and crises, while global capitalism deepens inequality at all scales. The development industry in Africa has gone through important changes in recent years. More bureaucratic and technocratic than ever, it has integrated a growing number of management tools and practices. Internal and external criticisms or radical initiatives have been co-opted, absorbed, de-politicised and neutralised without significantly challenging existing power relations. Meanwhile, development projects are increasingly funded, or carried out in partnership with non-western actors and/or non-traditional organizations such as private funds, corporations, charities and churches, and focus on issues that did not strictly enter the purview of development in the past (peace, climate change, migration, security, mining, etc.). As a result, the boundaries of “development” – what it is, who brings it, where and to whom – have become blurred.
This panel invites contributions based on ethnographic research in Africa that provide fresh insights on (1) these transformations in the development industry ; (2) their interrelations with the new economic, political, environmental, security and sanitary changes confronted by the African continent in recent years ; (3) and/or their consequences for the anthropology of development and social change. The aim of the panel is to reflect, and engage a discussion, on the new boundaries of the anthropology of development and the aid industry, in terms of issues, actors, concepts and objects, that will contribute to shape African futures.
The call for papers has been extended and will now close on 23 January 2023.
Date limite de soumission : lundi 23 janvier 2023
Rencontre organisée par Sophie Moulard (chercheuse en anthropologie affiliée au LAM, Bordeaux) et Marie Pernice (Doctorante, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) dans le cadre de la conférence ECAS 2023 (Cologne du 31 mai au 3 juin 2023)
La démarche dans ce panel se veut à la fois anthropologique et littéraire. Le descriptif du panel est disponible en anglais sur le site d’ECAS
Alors que notre entrée dans l’Anthropocène fait débat au sein de la communauté scientifique, les appels à « atterrir » (Latour, 2017) pour habiter la Terre depuis le sol se multiplient. Nous souhaitons donc proposer dans ce panel de réfléchir aux futurs africains en nous enfonçant dans les sous-sols du continent.
En nous accaparant par un extractivisme toujours plus agressif les ressources consommées par notre société, nous construisons un futur voué à s’enraciner dans un sol évidé qui menace de s’effondrer sous nos pas. Pour enrayer ce processus, scientifiques et philosophes incitent à développer de nouveaux modes de réflexion inspirés par le monde minéral, en particulier par sa temporalité (Bjornerud, 2018) et par certains phénomènes géologiques comme la sédimentation (Duperrex, 2022).
Dans ce panel, nous proposons donc d’adopter ce point de vue du minéral en imaginant les futurs de l’Afrique depuis ses sous-sols. Notre approche se veut à la fois anthropologique et littéraire.
De fait, l’évidement des sous-sols n’affecte pas seulement l’équilibre futur des espaces naturels africains, mais aussi celui des groupes humains qui vivent en interdépendance avec eux. Cela invite donc à étudier les stratégies que ceux-ci développent pour habiter un sol instable, et la façon dont l’attention portée au quotidien à des espaces souterrains menacés peut réorganiser les relations au sein des communautés qui y sont liées.
La production romanesque africaine récente, imprégnée par l’imaginaire des profondeurs, relaie justement ces interrogations environnementales et anthropologiques. Ville aux fondations rongées par les mines de cuivre artisanales chez Sinzo Aanza (2015), delta dévasté par l’exploitation pétrolière chez Helon Habila (2010) : les espaces souterrains vulnérables et le devenir des individus qui en dépendent deviennent sources d’intrigue littéraire. En cherchant à rendre sensibles les écosystèmes souterrains par l’écriture, les auteurs révèlent leur esthétique singulière et le rôle essentiel qu’ils jouent dans la construction des futurs africains. "
Les propositions peuvent être déposées directement sur la plateforme d’ECAS (icône « Propose » à la fin de la présentation du panel).
L’appel à communications se termine le 23 janvier. Le panel se déroulera en anglais, mais une première version de proposition peut être soumise en français.
Page créée le mercredi 14 décembre 2022, par Webmestre.