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Acteurs de l’histoire du Cameroun aux XIXe et XXe siècles (AppelACommunications<30/10/2010)

Acteurs de l’histoire du Cameroun aux XIXe et XXe siècles

Ouvrage collectif

Le Cameroun, dès les premiers contacts avec l’Europe, autant que toute autre nation de l’Afrique noire, a connu des métamorphoses qui ont orienté son destin. Des premières résistances faces aux ambitions des colonisateurs à vouloir restructurer le fonctionnement des échanges côtiers, aux heures sombres à la veille et au lendemain de son accession à l’indépendance, des hommes se sont illustrés. Arbitrairement ou non, les étiquettes sont posées sur ces hommes qui firent l’histoire. 50 ans après les indépendances, les chercheurs en sciences sociales héritent d’un espace ensauvagé par les nombreux coups de boutoirs des régimes peu décolonisés. L’histoire officielle s’ingénie à éclaircir ou à obscurcir des périodes selon les tendances. La décolonisation, déstructurante et longue, présentée comme « la plus créative de l’histoire du Cameroun », celle durant laquelle « ce cri de l’homme pour être reconnu comme homme, s’est fait le plus entendre. », réoccupe abusivement l’espace historique. Acteurs ou victimes de ces moments singuliers de l’histoire, les colonisés sont les héritiers directs ou indirects des traumatismes de la colonisation et des péripéties de la décolonisation. En décrivant les parcours personnels et les mutations de la société camerounaise, nous empruntons les trajectoires des luttes d’émancipation, de contestations politiques, d’épanouissement économique, culturel et religieux. Pour construire ces passerelles qui spécifient la place des hommes dans l’histoire du Cameroun, ayant comme file d’Ariane, la conviction que l’histoire ne s’intéresse pas à la singularité des événements individuels, mais à leur spécificité, nous avons opté pour la biographie historique.
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Publication d’un ouvrage collectif

Le Cameroun, dès les premiers contacts avec l’Europe, autant que toute autre nation de l’Afrique noire, a connu des métamorphoses qui ont orienté son destin. Des premières résistances faces aux ambitions des colonisateurs à vouloir restructurer le fonctionnement des échanges côtiers, aux heures sombres à la veille et au lendemain de son accession à l’indépendance, des hommes se sont illustrés. Arbitrairement ou non, les étiquettes sont posées sur ces hommes qui firent l’histoire.

50 ans après les indépendances, les chercheurs en sciences sociales héritent d’un espace ensauvagé par les nombreux coups de boutoirs des régimes peu décolonisés. L’histoire officielle s’ingénie à éclaircir ou à obscurcir des périodes selon les tendances. La décolonisation, déstructurante et longue, présentée comme « la plus créative de l’histoire du Cameroun », celle durant laquelle « ce cri de l’homme pour être reconnu comme homme, s’est fait le plus entendre. »,[1] réoccupe abusivement l’espace historique.

Acteurs ou victimes de ces moments singuliers de l’histoire, les colonisés sont les héritiers directs ou indirects des traumatismes de la colonisation et des péripéties de la décolonisation.

En décrivant les parcours personnels et les mutations de la société camerounaise, nous empruntons les trajectoires des luttes d’émancipation, de contestations politiques, d’épanouissement économique, culturel et religieux. Pour construire ces passerelles qui spécifient la place des hommes dans l’histoire du Cameroun, ayant comme file d’Ariane, la conviction que l’histoire ne s’intéresse pas à la singularité des événements individuels, mais à leur spécificité, nous avons opté pour la biographie historique.

Nous n’ignorons pas le procès fait à la biographie historique. Si au début des années 1960, Pierre Bourdieu, considérait que la biographie historique obscurcissait le jugement historique, allant jusqu’à parler « d’absurdité scientifique », au fil des années, celle-ci a reconquit les espaces scientifiques. Elle vise, depuis le regain concocté par les fondateurs de l’école des Annales, Marc Bloch et Lucien Febvre, en dépit des procès d’intention, à « retrouver dans le destin individuel la force de l’empreinte du contexte, géographique, historique, culturel et social ». La biographie historique entend ainsi éclairer les destins individuels en s’attachant à reconstituer l’outillage mental spécifique d’une période et d’un groupe d’hommes. Dans le contexte colonial et postcolonial, marqué par la dissimulation, les parcours de contestation, d’adhésion et d’accommodation, la biographie historique s’avère être l’un des moyens susceptibles de reconstituer l’histoire, restituer un discours historique, et surtout de faire passer de l’individu à l’acteur.

Considérant que l’histoire du Cameroun ne peut tourner uniquement autour des faits de contact avec l’occident, prenant en compte la période dite précoloniale, le présent projet s’articule autour de trois grands axes :
Les figures sociales, culturelles et religieuses

Dans un premier temps, pour pleinement reconsidérer l’histoire et surtout orienter de nouvelles recherches, nous encourageons des travaux sur les acteurs sociaux. Dans nos différents quartiers et villages, les faits et gestes de certains hommes encombrent la mémoire collective. Ils attendent d’être débusqué par l’histoire, d’être soumis à la vérité historique, qui n’est « ni relative, ni inaccessible ».

Certains hommes ont œuvré pour la valorisation du patrimoine culturel du Cameroun (musique, danse, sculpture, peinture etc.), il convient de les faire connaître à la postérité. Il en est de même pour ceux qui ont permis l’expansion et une bonne compréhension des mouvements religieux endogènes ou exogènes sur une partie ou l’ensemble du territoire nationale.
Les acteurs économiques

Dans une seconde approche, les auteurs sont invités à se pencher sur les hommes d’envergure régionale ou nationale ayant marqué de leurs empreintes l’essor économique de notre pays. Industriels, commerçants, agriculteurs etc., ces personnages dont les actions sont parfois méconnues méritent de sortir de l’indifférence et de l’oubli.
Les figures politiques

Le troisième axe attire l’attention des auteurs sur les héros oubliés. Ces hommes qui ont rayonné sur l’espace régional, national, voir international, mais qui sont mal connus. Il s’agit de mettre en exergue les acteurs politiques, des rois et chefs locaux, aux personnalités qui ont construit le Cameroun postcolonial, en passant par les pourfendeurs de la colonisation, dont l’engagement de certains favorisa la décolonisation du territoire.

Cet appel à contribution s’adresse aux chercheurs en sciences humaines et sociales, notamment en Histoire, Sciences politiques, Sociologie, Anthropologie …etc. Les étudiants en Master et en doctorat sont vivement encouragés à y participer.
Calendrier

30 octobre 2010, date limite de réception des propositions (en français ou en anglais) d’une longueur maximum de deux pages. Elles sont à adresser à kouosseujules chez yahoo.fr et Noumbissie chez hotmail.com.

Chaque proposition comportera les noms et prénoms du ou des auteurs, l’institution de rattachement, le numéro de téléphone, l’e-mail de l’auteur, l’axe de recherche choisi, le titre de la contribution et le résumé.

- Novembre 2010 Sélection des propositions

- 30 avril 2011 Date limite de remise des contributions

- Juin 2011 Parution de l’ouvrage sous la coordination de :

* Jules KOUOSSEU (Université de Dschang)

* NOUMBISSIE TCHOUAKE (Université de Dschang)

[1] Achille MBEMBE, Ruben Um Nyobé. Le problème national Kamerunais, Paris, l’Harmattan, 1984, p. 10.


Contacts

* Noumbissie Tchouake

courriel : Noumbissie (at) hotmail [point] com

Université de Dschang (Cameroun)

Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Département d’Histoire

BP 49 Dschang

* Jules Kouosseu
courriel : Kouosseujules (at) yahoo [point] fr

Université de Dschang (Cameroun)

Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Département d’Histoire

BP 49 Dschang

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Page créée le lundi 30 août 2010, par Dominique Taurisson-Mouret.


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