jeudi 19 avril 2012
L’étude de la gendarmerie en Algérie permet d’approfondir les aspects institutionnels judiciaires et sociaux de la conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes du colonisateur. Les tâches confiées à la gendarmerie attestent des aptitudes et de la disponibilité de ce « corps d’élite ». En revanche, l’adaptation de l’arme au terrain algérien laisse à désirer lorsqu’il s’agit de lui donner les prérogatives ou les effectifs adaptés. De fait, l’Armée manifeste des réticences à son développement, appelé en revanche de ses vœux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine satisfaction.
SOMMAIRE
Le cantonnement rapide de « l’élite de l’armée »
L’isolement progressif de la gendarmerie
La mise en place de la gendarmerie, ou l’Algérie dans un réseau de brigades déséquilibré
Le prix d’un recrutement de choix
Des relations ambiguës dans un cadre institutionnel étroitement défini
Labeur et misères de la gendarmerie d’Afrique
Un cadre légal inadapté aux missions de la gendarmerie en Afrique
Une mise en œuvre inégale des différentes prérogatives
L’insertion des gendarmes à défaut d’adaptation institutionnelle
Un manque d’ambition pour la greffe indigène