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Samedi 31 août 2013
Pour la première fois, et à l’approche de la journée officielle de commémoration de l’esclavage, le 10 mai, la première mondialisation de l’Histoire est racontée en cartes.
Des Grandes découvertes aux Indépendances, quatre siècles voient l’Europe conquérir le reste du monde. Une conquête qui met en relation Cadix, Manille, Anvers, Londres, Liverpool, Nantes, les comptoirs de l’Inde, le golfe de Guinée, Saint-Domingue…
La première colonisation européenne prend son essor au XVe siècle à mesure que les Portugais explorent les côtes africaines. Mais le grand élan est donné par Christophe Colomb en 1492 quand il découvre l’Amérique, suivi par les Conquistadores espagnols à la recherche de terres à évangéliser. Et à exploiter…
Portugais et Espagnols se partagent l’Amérique du sud un siècle durant, avant que, au XVIIe siècle, les Provinces Unies, la France et l’Angleterre, ne s’emparent de vastes empires coloniaux sur le continent américain et en Asie.
L’atlas démontre avec force que la mise en valeur de ces colonies, précieuses pour leurs mines et leurs plantations, s’appuie sur la traite négrière et l’esclavage.
A l’appui, des graphiques chocs comme l’évolution comparée des troupeaux et de la population indienne au Mexique (XVe–XVIIIe), ou encore le récapitulatif du nombre d’esclaves embarqués pendant toute la période de la traite négrière.
Ces ensembles s’effondrent quand les Treize Colonies d’Amérique du Nord deviennent les États-Unis en 1783. En 1804, la « Perle des Antilles » échappe à la France de Bonaparte en devenant Haïti, puis les possessions espagnoles et portugaises obtiennent leur indépendance. Vers 1825, les Européens ne contrôlent plus que des « miettes d’empire ».
L’auteur : Marcel Dorigny est maître de conférences à l’université Paris-8. Ses recherches portent sur les courants du libéralisme français au XVIIIè siècle et dans la Révolution française, principalement dans les domaines coloniaux. Il est directeur de la revue Dix-Huitième-Siècle, fait partie du Comité pour la mémoire de l’esclavage et est président de l’association pour l’étude de la colonisation européenne. Il a coécrit avec Bernard Gainot l’Atlas des esclavages (nouvelle édition, Autrement, 2013).
Fabrice Le Goff est cartographe-géographe indépendant. Il a notamment réalisé pour Autrement l’Atlas des esclavages (2005, nouvelle édition 2013) et Atlas de l’Empire napoléonien 1799-1815 (2008).
Contact presse : Doris Audoux (Tél. 01 44 73 79 86)
Mardi 31 août 2021
« En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique, bientôt suivi par les conquistadores espagnols et portugais, relayés au XVIIe siècle par les Provinces-Unies, la France et l’Angleterre.
Cet atlas revient sur ces quatre siècles de conquête du monde par les Européens, et les grands événements qui y sont associés : la controverse de Valladolid (1550) sur la nature, humaine ou non, des indigènes ; à partir du XVIIIe siècle, le grand élan des Lumières et les débats contre l’esclavage : la traite négrière et l’esclavage, piliers de la mise en valeur des colonies ; la naissance des États-Unis en 1783, la première colonie libérée avant l’indépendance d’Haïti, obtenue par les esclaves eux-mêmes.
Les 120 cartes et documents de cet atlas mettent en lumière cette période unique inaugurant l’ère de la mondialisation. »
Page créée le mardi 31 août 2021, par Dominique Taurisson-Mouret.